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Mis à jour: 23 juin 2025
Je suis sûre, mon cousin, qu'Ursule n'a rien
«Dévoré de jalousie en apprenant qu'Ursule était
Je vous dois la vérité tout entière, ce sera ma punition... J'étais sous le coup de l'indignation que me causait votre abandon; je me disais encore: Après tout, le mal qu'Ursule a fait
Je dirai plus tard la réaction brusque, profonde, que la lecture de cette lettre me causa. Pendant que je la lisais, Gontran, lui, lisait cette réponse qu'Ursule lui avait faite, et qu'elle avait cru me donner
Je rentrai chez moi vers midi, accompagnée de madame Obval, qui n'avait point voulu me laisser partir seule. Six heures d'angoisses et d'inquiétude avaient tellement altéré mes traits, qu'Ursule, qui était accourue au bruit de la voiture, parut effrayée
A ce moment une porte s'ouvrit. Ursule entra... Je suis persuadée qu'Ursule avait écouté le commencement de cet entretien et qu'elle avait habilement ménagé son entrée. Pressentant le grave événement qui allait se passer, elle avait redoublé de coquetterie dans sa parure...
Le soir, lorsque Gontran revint de la chasse, je lui appris la visite de madame de Richeville. Il y parut assez indifférent. Je lui donnai ensuite la lettre de M. Sécherin, qui annonçait la prochaine arrivée de ma cousine. M. de Lancry me répondit froidement qu'il en était très-satisfait, parce qu'Ursule me tiendrait compagnie.
Une surprise, dit madame Sécherin en jetant un regard perçant sur Ursule. Nous allons bien voir. Elle déplia la lettre. M. Chopinelle devint livide. Je frissonnai; un affreux pressentiment me dit qu'Ursule, par une présence d'esprit qui me confondait, et
«Adieu... oh! adieu! la force me manque; j'ai tant pleuré! A toi de cœur, du plus profond de mon cœur. Après la lecture de cette lettre, je fus atterrée. La pensée qui domina toutes les autres fut qu'Ursule, ainsi qu'elle me le disait, s'était littéralement sacrifiée pour moi, dans la crainte de nuire
Mais, Gontran, il me semble que ce qu'Ursule vous a dit de plus cruel est qu'elle ne vous aimerait jamais et qu'elle vous défiait de ne pas l'aimer. Eh bien! n'est-ce rien que cela? Mais cela n'est rien puisque vous m'aimez, Gontran... Votre tendresse pour moi vous empêche de ressentir de l'amour pour elle; il doit vous être indifférent qu'elle ne vous aime pas.
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