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Mis à jour: 7 juin 2025


Maintes fois, l'histoire du théâtre offrit le spectacle de la mort impitoyable. Les tragiques grecs, par exemple, mettent en scène une Fatalité également tyrannique. Tout de même, elle ne trouble pas tant... En effet, chez Eschyle ou Sophocle, la lutte entre l'[Grec: Anagkê] et les hommes semble plus équilibrée: les victimes résistent et se défendent, elles donnent l'impression, sinon d'une force, au moins d'une énergie. Oreste, Ajax s'insurgent contre leur destin, les personnages de Maeterlinck le subissent. Et comment ne le subiraient-ils point eux, si frêles, si délicats, sans volonté, sans direction; égarés, dirait-on, dans un monde imaginaire; dont les sensations vagues se formulent mal, mais fuient spontanément de leur organisme débile! Les pauvres marionnettes, effarouchées, inquiètes et gauches, les pauvres et tendres marionnettes, touchantes infiniment dans leur candeur timorée! Elles ressuscitent, par leurs poses, les grâces innocentes des primitifs; nous connaissions Pelléas, Mélisande, Alladines, Palomides: van Eyck, jadis, peignit leurs figures douces et sur les toiles de Sandro Botticelli vacillaient déj

Toutefois, cette épouvante provient aussi de notre certitude inconsciente qu'une force dissimulée mais inéluctable se manifestera, le moment venu, pour broyer les fragiles héros de la tragédie: la mort habite le théâtre de Maeterlinck, y règne en despote. C'est elle, le personnage principal; ne la trouve-t-on? Souvenez-vous de La Princesse Maleine, de L'Intruse, des Aveugles . Souvenez-vous de Pelléas et Mélisande et d'Alladines et Palomides et d'Intérieur et de La Mort de Tintagiles et d'Aglavaine et Sélysette. Parfois, dans Pelléas et Mélisande ou Aglavaine et Sélysette, nous espérons la voir, enfin, céder

«Geoffroy, mon coeur mort est réchauffé par ta voix; dans les charbons depuis longtemps éteints je sens une nouvelle flamme. « Mélisande! Bonheur et Fleur! Quand je te regarde dans les yeux, je revis, moi aussi; mon mal terrestre, mes souffrances terrestres sont seules mortes. « Geoffroy, nous nous aimions ainsi jadis en rêve; et maintenant nous nous aimons aussi dans la mort.

Théâtre. II. Pelléas et Mélisande, Alladines et Palomides, Intérieur, La Mort de Tintagiles. Bruxelles, Lacomblez, 1902. Le Temple enseveli. Paris, Fasquelle, 1902. Monna Vanna. Paris, Fasquelle, 1902. Théâtre de Maeterlinck. 3 vol. Bruxelles, Deman, 1902. Joyselle. Paris, Fasquelle, 1903. Le Double Jardin. Paris, Fasquelle, 1904. L'Intelligence des Fleurs. Paris, Fasquelle, 1907.

Le Dieu de l'amour a fait ce miracle. « Mélisande, qu'est-ce que le rêve? Qu'est-ce que la mort? De vaines paroles; dans l'amour seul est la réalité et je t'aime, ô éternellement belle. « Geoffroy, comme il fait bon ici, dans la salle silencieuse éclairée par la lune; je ne voudrais jamais plus sortir aux rayons du soleil. « Mélisande, chère folle, tu es toi-même la lumière et le soleil.

Bruxelles, Van Melle, 1890. Bruxelles, Lacomblez, 1891. L'Ornement des noces spirituelles de Ruysbroeck l'admirable, traduit du flamand et accompagné d'une introduction. Bruxelles, Lacomblez, 1891. Bruxelles, Lacomblez, 1900. Les Sept Princesses. Bruxelles, Lacomblez, 1891. Pelléas et Mélisande. Bruxelles, Lacomblez, 1892.

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