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Mis à jour: 16 juin 2025
Il lui sembla qu'elle mettait un temps considérable pour franchir la courte distance qui la séparait de sa grand'mère... Silencieusement, celle-ci entra dans la galerie et Isabelle l'y suivit, ainsi que M. Marnel. Sylvie, cette enfant est glacée... commença ce dernier. Un geste de Madame Norand l'interrompit. Elle saisit le bras d'Isabelle et l'attira sous la lueur d'une lampe.
Epouvantable égoïsme, voulez-vous dire! s'écria M. Marnel dans un élan indigné. Oh!
Etrange manière d'aimer, en tout cas! s'écria Gabriel d'une voix vibrante. Mais peut-être avez-vous raison, Monsieur... Mademoiselle Isabelle, vous avez entendu M. Marnel. En quelques mots, il vous a exprimé mon plus cher désir... M'autorisez-vous
La présence de son hôte lequel n'était autre que M. Marnel avait dû effacer momentanément dans l'esprit de Madame Norand ses idées de surveillance, car Isabelle put faire des visites presque quotidiennes
Venez-vous de la Verderaye, créature folle et rebelle? dit-elle durement. Non! murmura Isabelle qui se sentait envahie par une étrange oppression. Non?... Mais alors, qu'avez-vous fait?... Répondez donc! dit-elle en la secouant impatiemment. Mais vous ne voyez donc pas que cette pauvre petite se trouve mal! s'écria M. Marnel en se précipitant.
Ce changement coïncidait avec une longue visite de M. Marnel, après laquelle l'écrivain était sorti, très ému, et s'était éloigné non sans avoir fortement serré la main d'Isabelle. En se retrouvant un peu après avec sa petite-fille, Madame Norand, qui semblait secrètement troublée, avait dit en affectant l'ironie: Ce Marnel devient aussi fou que vous, Isabelle. Le voil
Oui, c'était votre plaisir, et je vous en faisais toujours le reproche, Marnel. Mais je n'ai jamais réussi
M. Marnel arriva peu après, apportant quelques livres. Depuis la convalescence d'Isabelle, Madame Norand s'était relâchée de ses principes rigides, et les volumes d'histoire, de poésie, de littérature, judicieusement choisis, avaient été extraits de la bibliothèque par M. Marnel pour venir instruire et distraire la jeune malade. L'excellent homme, par sa gaîté fine, sa bonté inépuisable et ses spirituelles conversations, avait été d'un puissant secours pour aider Isabelle
Isabelle se sentait attirée par cette physionomie loyale et bonne, par la franche gaîté qui mettait un peu de vie dans la maison gothique, de telle sorte que Madame Norand elle-même semblait moins sombre et moins rigide... Et, au bout de quelques jours, la jeune fille reconnut que c'était positivement de la sympathie une sympathie nuancée de compassion dont témoignait le regard de M. Marnel. Il lui adressait rarement la parole et ne semblait s'apercevoir de sa présence qu'autant que l'exigeait la politesse, mais sans doute, connaissant les idées de Madame Norand, ne voulait-il pas les heurter en accordant
Dans le salon, la voix affaiblie de Martin avait jeté ce nom: M. Marnel! Une légère exclamation lui répondit, et, de la pièce voisine, sortit la grande et forte dame qu'Isabelle avait appelée grand'mère. Une extrême surprise, mêlée d'une satisfaction sincère, se lisait sur ce visage dominateur.
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