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Mis à jour: 20 juin 2025
Penchés en dehors du bordage, nos deux voyageurs se montraient ces merveilles, les mains étendues comme pour les toucher et convaincre leurs yeux de la réalité du spectacle; parfois, las d'admirer en silence, ils causaient. Leurs paroles étaient graves, basses et émues par la vénération ressentie: un certain écrasement de cette beauté pesait sur eux, les laissant quelquefois interdits, pâles de bonheur et d'enivrement; puis l'enthousiasme les secouait de sa magnifique frénésie, et des exclamations irrésistibles, ardentes de jeunesse, partaient de leurs lèvres, de leurs cœurs, pour ainsi dire. Isolés des autres passagers, se tenant par la main pour mieux se communiquer leurs impressions, Paul Maresmes et Julien Danoux restaient perdus dans cette contemplation: aucun bruit, aucune voix n'eût pu les arracher
Toutes trois se sont levées sur la plage pour recevoir la nouvelle venue. «Aglaophone! Aglaophone, reviens avec nous!» Mais, tandis que Julien immobile, écrasé par une fascination plus puissante que sa volonté, ne peut rien dire et demeure incapable de bouger, un transport fougueux, une exaltation surhumaine, s'emparent de Paul Maresmes.
Paul Maresmes, curieux de toutes les choses étranges, avide des mystères religieux, toujours racontés aux peuples en langage poétique, errait dans cette grotte, touchant de la main ces colonnes et ces murs, foulant une poussière séculaire. Cette idée de Mithra lui plaisait: il se souvenait que, vers l'an 68 av. J.-C., des pirates Ciliciens avaient apporté en Occident le culte du soleil sous la figure du dieu des Perses, et que les Romains avaient favorablement accueilli, avec orgueil même, cette forme nouvelle de la victoire, ce symbole de l'énergie guerrière. Avant d'être écrasés par Pompée, ces pirates étaient les maîtres de la mer; ils dominaient la Méditerranée, faisant de toutes les îles des repaires et des dépôts pour leur butin. Ce rocher de Capri, les ayant attirés par sa position formidable, devenait bientôt une de leurs citadelles, un nid d'aigle du haut duquel il observaient les navires et où ils se réfugiaient après le pillage. L'île leur paraissant favorable, ils avaient élevé ce temple
Paul Maresmes, grand jeune homme blond, très-distingué d'allures sous le négligé de son costume de voyage, attirait par la franchise de sa physionomie: une longue moustache blonde ornait seulement son visage naturellement pâle et un peu féminin dans les contours. L'œil, très-bleu, semblait regarder plus loin que la vie matérielle, plus loin que l'objet, et fouillait volontiers les horizons. Paul était né poëte, avec ce tempérament nerveux, impressionnable, presque maladif, particulier
Demain! soupira le jeune poëte en s'asseyant. Du reste, il nous faut un guide, et Pagano n'arrivera que demain matin.» Ce dernier argument parut décider Paul Maresmes. «Ah! oui, ce pêcheur de la Petite Marine, qui parle français. Il viendra, ne désespère pas; et quant
Giovanna! n'aurez-vous pas pitié de moi!» Il l'entourait de ses bras, n'osant cependant la presser sur sa poitrine. «Soit! puisque le destin le veut; mais c'est terminer bien vite un beau rêve!» Et l'étrange créature regarda un instant Paul Maresmes, plongeant ses yeux dans ceux du poëte. «Je t'aime! répéta le jeune homme avec enivrement.
Puis soudain elle se leva, mit un baiser au front du jeune homme et s'enfuit, tandis que son adieu retentissait encore et qu'un rire perlé frappait les échos de la grotte. Paul Maresmes resta interdit, aussi muet, aussi éperdu que devant le baiser du premier jour de leur rencontre: une flamme lui brûlait le front. Il ne songea même pas
Pourtant Paul Maresmes se promenait nerveusement, regardant de temps en temps avec impatience son ami qui, étendu sur le dos, fumait paisiblement une cigarette de l'air le plus béat et le plus apathique. «Nous ne sortons pas? dit-il enfin. Attends
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