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Mis à jour: 11 juillet 2025
Et bien l'on fait! dit Madia en étendant la main. A la place du maître, je l'aurais depuis longtemps envoyée ailleurs. Voyez-vous, moi, j'ai une idée... Mais je ne peux pas le dire, parce que ce n'est rien qu'une idée... Pourquoi elle vous hait? Parce qu'elle est une louve, et vous, une agnelle du bon Dieu. Parce que, surtout... vous êtes la femme du prince Ormanoff. Défiez-vous d'elle... Et ne le craignez pas trop, lui. Croyez-en la vieille Madia, Altesse: quand vous aurez quelque chose
Soyez courageuse, ma princesse; ayez patience, et vous verrez. Les yeux de Madia brillaient, et Lise songea qu'elle devait avoir une forte fièvre pour divaguer ainsi. Elle s'éloigna en disant qu'elle reviendrait la voir le lendemain. Comme elle atteignait la porte, elle entendit la vieille femme qui murmurait: Vous n'êtes pas la princesse Olga, vous... Oh! non! Elle se détourna vivement.
Décidément, Madia avait une forte fièvre, ou bien son cerveau se dérangeait, ce qui n'avait rien d'étonnant, vu son grand âge. Je tâcherai d'en parler au docteur Vaguédine, songea Lise en regagnant son appartement.
Quand elle eut retiré ses vêtements de sortie, elle se dirigea vers l'étage supérieur. Dâcha lui avait appris que Madia était malade, et elle voulait aller la visiter. Ce devoir de charité la forcerait d'ailleurs
Lise ne répliqua rien et abaissa ses paupières sur ses yeux fatigués. Elle se sentait en ce moment si lasse et si faible qu'il lui semblait voir la mort toute proche. Quelle délivrance! Et personne ne la pleurerait, sauf peut-être Sacha, ses femmes de chambre et la vieille Madia. Le prince Ormanoff serait le premier
Depuis, quand la jeune femme rencontrait Madia, elle était toujours frappée de l'expression compatissante et douce de son regard, et du sourire qui entr'ouvrait sa bouche édentée. Ma tante, voulez-vous me permettre d'aller avec vous? C'était Sacha qui adressait cette demande
Et pourtant, pourtant!... Les étranges paroles de Madia bourdonnaient
Que vous êtes bonne de venir me voir, ma douce princesse! dit la vieille niania en lui baisant les mains. Mais vous êtes bien pâle... et vous semblez triste. On dirait que vous avez pleuré. La jeune femme ne répondit pas et essaya de sourire. Mais Madia hocha la tête.
Croyez-vous donc que je vous le permettrais? Cette femme vous hait, d'ailleurs. Moi! Oh! Serge, vous dites comme Madia! Pourquoi me haïrait-elle, cependant? Il courba un peu sa haute taille et prit entre ses mains la tête de Lise. Parce qu'elle est une créature mauvaise... et vous, vous êtes un ange. Ses lèvres se posèrent sur le front de la jeune femme.
Lise ne put retenir un geste et une parole de véhémente protestation. Oh! Madia! Les petits yeux bleu pâle de la vieille femme clignotèrent, un sourire mystérieux entr'ouvrit ses lèvres. Il n'est pas mort, Altesse; il revivra... Oui, oui, je comprends, Votre Altesse me prend pour une folle. Mais je sais ce que je dis. Je le connais, mon beau prince. Il n'y a même que moi qui le connaisse, ici.
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