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Dans les replis tu te glisses Tu déposes un marc fatal, Comme l'âcre odeur des épices S'incruste aux coins d'un vieux cristal. Et tel, dans une eau fraîche et claire, Le flacon, vainement plongé, Garde l'âcreté séculaire De l'essence qui l'a rongé, Tel, dans la tendresse embaumante Que verse au coeur, pour l'assainir, Une fidèle et chaste amante, Sévit encor ton souvenir.

La néfaste amoureuse disparut en même temps que son possédé et personne n'ouït ils se cachaient. Jamais Laurent ne les revit. Mais, depuis cette aventure fatale, chaque fois que rauquait la corne d'un garde-barrière ou qu'il apercevait la cuve noire d'un gazomètre surplombant une hargneuse étendue faubourienne, qu'il lui arrivait de respirer l'âcreté du coke, surgissaient aussitôt les jeunes gens accoudés

L'origine de ces ministres gaulois des rois francs était souvent très basse. Rien ne les fait mieux connaître que l'histoire du serf Leudaste, qui devint comte de Tours. «Leudaste naquit dans l'île de Rhé, en Poitou, d'un nommé Léocade, serviteur chargé des vignes du fisc. On le fit venir pour le service royal, et il fut placé dans les cuisines de la reine; mais comme il avait dans sa jeunesse les yeux chassieux, et que l'âcreté de la fumée leur était contraire, on le fit passer du pilon au pétrin. Quoiqu'il parût se plaire au travail de la pâte fermentée, il prit la fuite et quitta le service. On le ramena deux ou trois fois, et, ne pouvant l'empêcher de s'enfuir, on le condamna

La terre, votre amie d'habitude, vous rappelle. Les forêts de pins rivalisent avec la mer en émanations salubres. Les leurs, toutes résineuses, sont tonifiantes comme elles, et elles n'en ont pas l'âcreté. Elles pénètrent tout notre être, nous entrent par tous les pores, modifient le sang, l'assainissent, nous parfument d'un subtil arôme. Aux landes, derrière les pins, les simples et les herbes un peu dures que vous foulez vous prodiguent des senteurs, non fades, enivrantes, comme celle des dangereuses roses, mais agréablement amères. Asseyez-vous au milieu d'elles, et comme elles, bien abritée, par ce léger pli de terrain. Ne dirait-on pas qu'on est ici

J'ai repoussé ce badinage, que par fausse honte ou pour qu'on admire l'apaisement de notre maturité, nous affectons souvent au sujet de «nos illusions de jeunesse»; mais je me défiai aussi de prêter l'âcreté, il atteignit sur la fin,

En frissonnant, il s'enfonçait dans cette façon de rêve scolaire et sentimental l'on retrouvera juxtaposées de confuses aspirations idéalistes, des tendresses sans emploi et de l'âcreté. En vérité, ceux qui se retournent avec ferveur vers des images d'outre-tombe ne témoignent-ils pas qu'ils sont mécontents de leurs contemporains, échauffés de quelque sentiment intime, inassouvi?

C'est un professeur de philosophie qui a refusé le serment; il a le geste hésitant, la voix nasillarde, mais la parole amère et l'oeil dur avec cela le nez un peu rouge: ce n'est pas la boisson, c'est l'âcreté du sang.

Soit que la probabilité d'échapper aux conséquences de cette malencontreuse découverte fût délicieuse pour les sentiments de la tante demoiselle, soit que l'âcreté de son chagrin fût adoucie en s'entendant appeler femme aimable, elle tourna vers M. Jingle son visage reconnaissant et couvert d'une légère rougeur.

Le mal que fait la lenteur des adieux prolongés; la paix douloureuse des âmes d'anciennes amours sont endormies, les larmes sont figées comme les longs pleurs des stalactites, mais quelque chose pleure toujours; les «joies sans causes», bonheurs égarés qui voyagent et semblent se tromper de coeur; la mélancolie d'une allée de tilleuls du siècle passé , dans un temple en treillis, rit un Amour malin; la solitude des étoiles; l'isolement croissant de l'homme, qui ne peut plus, comme le petit enfant, vivre tout près de la terre et presser de ses deux mains la grande nourrice; le doute sur son coeur; la peur, en sentant un amour nouveau, de mal sentir, car c'est peut-être un ancien amour qui n'est pas mort; la solitude de la laide «enfant qui sait aimer sans jamais être amante»; l'espèce de malaise que cause, en mars, la renaissance de la nature au solitaire qui a trop lu et trop songé; l'exil moral et la nostalgie de l'artiste que la nécessité a fait bureaucrate ou marchand; la solitude du poète, au théâtre, parmi les gaîtés basses de la foule; l'âcreté des amours coupables et hâtives dans les bouges ou dans les fiacres errants; la solitude des âmes, qui ne peuvent s'unir, et la vanité des caresses, qui ne joignent que les corps; la solitude libératrice de la vieillesse, qui affranchit de la femme et qui achève en nous la bonté; le désir de s'éteindre en écoutant un chant de nourrice «pour ne plus penser, pour que l'homme meure comme est l'enfant...»: je ne puis qu'indiquer quelques-uns des thèmes développés ou plutôt démêlés, dans les Solitudes, par un poète divinement sensible. Et ce sont bien des «solitudes»: c'est toujours, sous des formes choisies, la souffrance de se sentir seul loin de son passé qu'on traîne pourtant et seul avec ses souvenirs et ses regrets, loin de ce qu'on rêve et seul avec ses désirs, loin des autres âmes et seul avec son corps, loin de la Nature même et du Tout qui nous enveloppe et qui dure et seul avec des amours infinies dans un coeur éphémère et fragile... C'est comme le détail subtil de notre impuissance

Je vois avec admiration dans la marche de toute cette aventure, que l'âcreté offensante et injurieuse de ce libelle n'a point empêché Joseph II de sentir la grandeur de sa faute, en le lisant; que son repentir n'a point excédé dans la mesure de la réparation, et qu'il a eu le noble courage de se punir lui-même en faisant publier l'exposé horrible de ses torts; mais que, reprenant le ton de monarque absolu dans la dépêche envoyée