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C'est-elle, n'est-ce pas, Keinec? demanda-t-il en désignant Yvonne. Oui, monsieur le comte, répondit le jeune homme. Et se tournant vers Yvonne, il ajouta: C'est M. de Boishardy. Sans lui et sans Marcof, je ne te sauvais pas. Ils ont fait plus que moi, car, sans leur secours, je ne serais pas

Ce disant, il mit les manuscrits sur sa poitrine, les assura avec l'aide de sa ceinture, et reprenant la route aérienne qu'il avait suivie, il regagna le petit escalier du parc. Quelques minutes après, il atteignait l'endroit il avait laissé Keinec. La lune s'était levée et éclairait splendidement la campagne.

Et les deux hommes, prenant congé de Carfor, regagnèrent le sentier périlleux qu'ils se mirent en devoir d'escalader. Je préfère cent fois cela!... murmura Carfor en les suivant d'un oeil distrait. Cette vengeance vaut mieux que toutes celles qu'aurait pu me procurer Keinec! Mais lui aussi me servira!

Marcof, reculant de quelques pas, laissa Keinec choisir en liberté une arme

Oh! j'en ai bien tué! furent ses premières paroles. Oui! répondit joyeusement le gentilhomme. La nuit a été bonne, et la compagnie Marat en garde mémoire! Vous n'êtes pas blessé, au moins? Je ne crois pas. A la bonne heure! Et toi, Keinec? Moi, répondit le Breton en fermant les poings, je n'ai rien fait! Marcof a agi seul. Ne dis pas cela, fit vivement le marin.

Un profond silence suivit le récit de Keinec. Aucun des assistants ne pouvant deviner la vérité, se livrait intérieurement

J'accepte! répondit Keinec; plus tard, nous verrons. Touchez-vous la main! ordonna Marcof. Les deux jeunes gens firent un effort visible. Néanmoins ils obéirent. Bien, mes gars! s'écria Yvon avec attendrissement, bien! Vous êtes braves et vigoureux tous deux; aidez Marcof, et Dieu récompensera vos efforts!

Keinec s'arrêta. En parlant ainsi, il s'était avancé encore, et fléchissait le genou devant les deux chefs. Son regard, plus éloquent que ses paroles, adressait une muette prière et dénotait l'émotion qui s'était emparée de son coeur. On sentait que le jeune homme, profondément impressionné, exprimait simplement ce qu'éprouvait son âme. Puis

Ah! murmura Jahoua, c'était bien elle que j'avais vue, et Keinec aussi l'avait bien reconnue!

Keinec et Jahoua usaient leurs forces en se couchant sur les avirons sans pouvoir gagner sur le vent debout qui se carabinait de plus en plus, suivant l'expression des matelots. Marcof était trop bon marin pour ne pas reconnaître qu'il deviendrait bientôt impossible de lutter contre la brise. Risquer de faire sombrer le canot eût été l'acte d'un fou. Il faut retourner