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De même sont écrits les portraits du capitaine Clubin, de Déruchette et de Gilliatt, de la duchesse Josiane et d'Ursus, de Javert, de Fantine et de Thénardier. Des personnages de son théâtre, aux héros de la Légende des Siècles, aux femmes et aux enfants qui traversent certains poèmes, tous sont ainsi peints au décuple, saisis une première fois d'un coup, repris, traités

Josiane avait un for intérieur inquiétant. Elle se sentait une telle pente

Celui qui se venge d'un bienfait, quel homme! Barkilphedro était ce colosse. Ordinairement l'ingratitude est de l'oubli; chez ce privilégié du mal, elle était de la fureur. L'ingrat vulgaire est rempli de cendre. De quoi était plein Barkilphedro? d'une fournaise. Fournaise murée de haine, de colère, de silence, de rancune, attendant pour combustible Josiane. Jamais un homme n'avait

Même avant d'avoir frappé, Barkilphedro sentait avec joie un commencement de saveur de l'action mauvaise qu'il voulait commettre. Il ne savait encore ce qu'il ferait contre Josiane. Mais il était décidé

Barkilphedro commença par examiner l'âge des deux femmes: Josiane, vingt-trois ans; Anne, quarante et un ans. C'était bien. Il avait du jeu.

Dans ce dernier palais, contigu au château de Windsor, Josiane était

Cette Josiane! n'était-ce pas monstrueux? quel mérite avait-elle? Elle avait fait ce chef-d'oeuvre de venir au monde en témoignage de la bêtise de son père et de la honte de sa mère, elle nous faisait la grâce d'exister, et cette complaisance qu'elle avait d'être un scandale public, on la lui payait des millions, elle avait des terres et des châteaux, des garennes, des chasses, des lacs, des forêts, est-ce que je sais, moi? et avec cela elle faisait sa sotte! et on lui adressait des vers! et lui, Barkilphedro, qui avait étudié et travaillé, qui s'était donné de la peine, qui s'était fourré de gros livres dans les yeux et dans la cervelle, qui avait pourri dans les bouquins et dans la science, qui avait énormément d'esprit, qui commanderait très bien des armées, qui écrirait des tragédies comme Otway et Dryden, s'il voulait, lui qui était fait pour être empereur, il avait été réduit

Josiane, c'était la chair. Rien de plus magnifique. Elle était très grande, trop grande. Ses cheveux étaient de cette nuance qu'on pourrait nommer le blond pourpre. Elle était grasse, fraîche, robuste, vermeille, avec énormément d'audace et d'esprit. Elle avait les yeux trop intelligibles. D'amant, point; de chasteté, pas davantage. Elle se murait dans l'orgueil. Les hommes, fi donc! un dieu tout au plus était digne d'elle; ou un monstre. Si la vertu consiste dans l'escarpement, Josiane était toute la vertu possible, sans aucune innocence. Elle n'avait pas d'aventures, par dédain; mais on ne l'eût point fâchée de lui en supposer, pourvu qu'elles fussent étranges et proportionnées

Lady Josiane fit seulement la concession de se vêtir en cavalier, chose fort usitée alors. Les femmes ne voyageaient guère autrement. Sur six personnes que contenait le coach de Windsor, il était rare qu'il n'y eût point une ou deux femmes habillées en hommes. C'était signe de gentry. Lord David, étant en compagnie d'une femme, ne pouvait figurer dans le match, et devait rester simple assistant.

Il y a d'abord une chose pressée; c'est d'être ingrat. Barkilphedro n'y manqua point. Ayant reçu tant de bienfaits de Josiane, naturellement il n'eut qu'une pensée, s'en venger. Ajoutons que Josiane était belle, grande, jeune, riche, puissante, illustre, et que Barkilphedro était laid, petit, vieux, pauvre, protégé, obscur. Il fallait bien aussi qu'il se vengeât de cela.