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Garnison. Garnison et garnement sont un même mot, avec des finales différentes et avec une signification primitive identique. Ils expriment tous les deux ce qui garnit: vêtements, armures, provisions. Longtemps ils n'ont eu l'un et l'autre que cette acception; mais, dans le cours du parler toujours vivant et toujours mobile, on a vu ce qu'il est advenu de garnement, qui n'a gardé aucune trace du sens qui lui est inhérent. La transformation a été moins étrange pour garnison. Du sens de ce qui garnit, il n'y a pas très loin au sens d'une troupe qui défend, garnit une ville, une forteresse. Mais, quand on lit, par exemple, une phrase comme celle-ci: Le plus méchant garnement de la garnison, quel est celui qui, sans être averti, imaginera qu'il a l

En l'espace de quelques minutes, le mail se garnit. La double rangée des grands ormes balançait ses hautes branches

Picounoc alla chercher une voiture pour transporter la gerbe dans la grange. Il garnit le harnais de fleurs de toutes sortes et de rubans de toutes couleurs. Le cheval hennissait et secouait la tête avec une évidente vanité.

Les positions enlevées sont immédiatement fortifiées; on garnit de fusiliers les clochers et maisons extérieures qui complètent ces réduits. Des piquets de cavalerie parcourent sans cesse les environs, interceptent les nouvelles et les secours, gardent les défilés extérieurs et rapprochés par lesquels on arriverait

Garnement. Garnement, anciennement garniment, vient de garnir. Comment un mot issu d'une telle origine a-t-il pu jamais arriver au sens de mauvais drôle, de vaurien? Le sens original est ce qui garnit: vêtement, ornement, armure. Dans les hauts temps, il n'y en a pas d'autre. Mais, au quatorzième siècle (car ce grand néologisme d'acception ne nous appartient pas, il appartient

Les chefz Royaux environne De mainte, et mainte coronne Qu'elle ourdist: Et des hautz sceptres Garnit leurs mains: Et leurs filz Souvent ne sont point assis Au trosne de leurs ancestres. L'un mect bas, l'autr' en hautz lieux Pour un temps donne l'entrée: L'un ha pir' et l'autre mieux Bien qu'ilz soyent d'une ventrée.

L'air est imprégné de l'âcre parfum du bois frais. La sciure (le bran de scie, comme disent les Canadiens), encombre tout. Elle vole dans les rues en poussière impalpable, elle nage sur le fleuve dont elle couvre la surface comme d'une cuirasse d'or, elle en garnit le fond de couches épaisses qui vont se stratifiant chaque année et se sont, en certains endroits, accumulées sur une profondeur de dix

La proposition fut acceptée. On modifia la forme du boulet. Il devint cylindro-conique. On garnit cette espèce de wagon aérien de ressorts puissants et de cloisons brisantes qui devaient amortir le contrecoup du départ. On le pourvut de vivres pour un an, d'eau pour quelques mois, de gaz pour quelques jours. Un appareil automatique fabriquait et fournissait l'air nécessaire

On a vu des malades se relever, rassembler leurs dernières forces, se faire braves et parader de porte en porte, ornés de toute leur quincaillerie, drapés dans leur belle toge, dans le luxe d'un manteau neuf, les mains aux poches qu'on garnit de sucre, blé rôti et autres petites friandises, puis, les visites terminées, ils rentraient chancelants, tombaient en agonie.

Mon voisin Jacques en fit sa garde-robe; il en garnit le fond de journaux, il y plia délicatement ses vêtements noirs. Parfois, la nuit, lorsqu'un cauchemar m'éveillait en sursaut, je jetai un regard effaré sur le vieux coffre, qui s'allongeait contre le mur, en forme de bière. Il me semblait en voir sortir le chapeau, le manteau noir, la cravate blanche.