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Mis à jour: 6 juin 2025
Voyons, lui dit la Floriani lorsqu'elle fut au bout de sa patience et qu'elle eut épuisé toutes les forces de son amour
Et puis, quand la conscience intime de ce malheureux amant justifiait sa maîtresse auprès des chimères de son cerveau malade, il se disait que la Floriani avait en lui, pour la première fois de sa vie, un amant digne d'elle, et qu'elle s'y attacherait naturellement pour toujours, si des artifices étrangers et des suggestions funestes ne venaient pas l'en détourner.
Il bouda deux heures pour ce fait, après quoi il n'y songea plus et redevint aussi aimable que de coutume; mais la Floriani fut triste pendant quatre heures, sans bouder et sans montrer sa tristesse. Le lendemain, ce fut autre chose, je ne sais quoi, moins encore; et, le surlendemain, on fut triste de part et d'autre, sans cause apparente.
A Paris également, d'abord rue Pigalle, puis square d'Orléans, le pianiste poitrinaire vécut auprès de George Sand, qui remplit avec un zèle infatigable l'office de garde-malade. Un refroidissement advint, lorsqu'il crut qu'elle l'avait peint dans Lucrezia Floriani, sous les traits du prince Karol, un rêveur déséquilibré. Et Lucrezia n'était-ce pas elle-même, cette étrange femme qui a des passions de huit jours ou d'une heure toujours sincères, mère de quatre enfants issus de trois pères différents? Ainsi se résume son signalement pathologique: «Une pauvre vieille fille de théâtre comme moi, veuve de... plusieurs amants (je n'ai jamais eu la pensée d'en revoir le compte).» Chopin avait lu Lucrezia Floriani, jour après jour, sur la table de George Sand. Il ne s'alarma et ne se crut visé que lorsque l'oeuvre parut en feuilleton dans la Presse: c'était au commencement de 1847. Le roman se termine par la victoire que l'amour des enfants remporte sur l'amour des amants. Il en fut de même dans la vie réelle. A la suite d'une querelle avec Maurice qui parla de quitter la partie «cela, dit George Sand, ne pouvait pas et ne devait pas être». Chopin abandonna, en juillet 1847, la maison du square d'Orléans. Elle murmure avec mélancolie: «Il ne supporta pas mon intervention légitime et nécessaire. Il baissa la tête et prononça que je ne l'aimais plus. Quel blasphème, après ces huit années de dévouement maternel! Mais le pauvre coeur froissé n'avait pas conscience de son délire.» Et elle écrit
Aime-le, Floriani, ou tu n'es plus toi-même, ou un affreux égoïsme a desséché ton sein généreux. Il se meurt, sauve-le! Il n'a jamais aimé, fais-le vivre, ou je te maudis!
Un soir que le prince, alors en pleine convalescence, s'était endormi très-paisiblement en apparence, et qu'après avoir couché ses enfants, la Floriani respirait le frais sur la terrasse avec Salvator: Ma bonne Lucrezia, lui dit celui-ci, il faut que nous parlions enfin de la vie réelle; car depuis près de trois semaines nous traversons un cauchemar qui se dissipe enfin, grâce
Les minutes duraient des heures, des années! Et Salvator, cet ami sans délicatesse, qui venait la distraire par de pareils soucis et jeter des noms empoisonnés dans la coupe de leur bonheur! Karol souffrit tant dans l'espace d'un quart d'heure, qu'il lui sembla avoir vieilli d'un siècle, quand il entendit, en frissonnant, les voix de la Floriani et du comte passer sous sa fenêtre. Elle riait!
Le prince soupira. Il ne concevait pas que tout cela pût intéresser sa maîtresse. Salvator nomma encore une demi-douzaine de personnes, et la Floriani, qui n'y mettait réellement aucun intérêt marqué, l'écouta cependant avec cette obligeance qu'on doit
En parlant ainsi d'un ton glacial, Karol se leva, et, saluant très-profondément la Floriani, il alla s'enfermer dans sa chambre.
Rassurez-vous, dit la Floriani en le faisant asseoir sur son divan, je ne suis pas offensée, je vois bien que vous êtes souffrant, vous vous soutenez
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