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Mis à jour: 2 juin 2025
Après qu'il se fut retiré, Meg arpenta le salon, l'oeil sombre, les joues enflammées, le front orageux; puis, venant s'asseoir en face de Mlle Ferray, qui tricotait des mitaines pour une vieille femme du voisinage, elle lui dit d'un ton sarcastique: "Savez-vous, mademoiselle, pourquoi M. Ferray partira dans dix jours pour un long voyage?
Ce n'était pas tout pour Mlle Ferray d'avoir convaincu Meg, il s'agissait d'aller trouver son maître et seigneur et de lui conter l'incident. Certaine d'essuyer une bourrasque, elle cargua toutes ses voiles, et ce fut l'air penaud, le visage long d'une aune, qu'elle pénétra dans le cabinet de travail de Raymond, l'avertissant par manière de préambule qu'elle venait lui annoncer la plus fâcheuse, la plus déplorable, la plus sinistre des nouvelles. Il ne tenait qu'
Oui ou non, faut-il vous croire? dit Mlle Ferray. Et vous rouvrîtes les yeux?
Cette étourdissante science inquiétait fort justement Mlle Ferray. Elle découvrit pourtant qu'en dépit des apparences Meg était restée très-jeune, très-enfant, qu'elle était fort naïve dans son savoir, que les aventures de lord B... et du duc un tel étaient pour elle comme les contes fantastiques d'une bibliothèque bleue qui charmaient sa mémoire, sans qu'elle en tirât aucune conclusion directement applicable
Cette plaisanterie et le ton dégagé de Meg froissèrent Raymond, qui ne sut pas dissimuler son déplaisir. Il eut pendant quelques minutes un air froid et contraint, et répondit assez mal aux amitiés dont l'accablait sa soeur. Cela troubla la joie de Mlle Ferray; elle craignait qu'il ne lui en voulût d'avoir accueilli trop facilement les ouvertures de lady Rovel; elle tournait autour de lui comme un barbet qui a une peccadille sur la conscience et cherche par la tendresse de ses regards
A ces mots, elle partit au galop; son état-major la suivit et disparut bientôt dans un tourbillon de poussière. Meg, qui pendant cet entretien s'était tenue blottie dans les jupes de Mlle Ferray, la prit par la main et se mit
Mademoiselle, je vous déclare une fois pour toutes que l'événement que vous souhaitez est impossible, d'abord parce que je n'aime pas M. Ferray, ensuite parce qu'il ne m'aime pas assez. Son amour est comme ces pommes trop faites d'un côté et trop vertes de l'autre. Je déteste les fruits mal mûrs; ils sont aigrelets et agacent les dents."
Mlle Ferray lui répondit que telle avait été sa première pensée, mais que lady Rovel était partie, qu'on ne savait quel chemin elle avait pris. "Il y a une chose encore plus certaine, reprit-il en frappant du poing sur la table, c'est que cette péronnelle ne restera pas ici une heure de plus. Qu'on les remmène brouter dans leur Prairie, elle et sa négresse!"
Le lendemain, Mlle Ferray, étonnée de la disparition de la négresse, demanda ce qu'elle était devenue. Meg fit l'ignorante. "Je suppose, lui dit Mlle Ferray, que cette fille s'ennuyait ici et qu'elle est allée chercher fortune ailleurs. J'en suis charmée, c'est une société que je ne regrette point pour vous.
"Ainsi, s'écria-t-elle, parce que Mme de P... lui a manqué de parole, M. Ferray a juré de finir ses jours dans un trou... Ne me faites pas de gros yeux, mademoiselle. Un charmant trou, j'en conviens; mais quiconque s'y connaît vous dira que c'est un trou. M. Ferray eût été bien mieux avisé en se mettant
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