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«Dame Reine... Encor toi, Satan! Madame Reine... «O Seigneur, faites mon oreille assez sereine Pour ouïr sans l'écouter ce que dit le Malin!» «Ah! ce fut un vaillant et galant châtelain Que votre époux! Toujours en guerre ou bien en fête; (Hélas! j'en puis parler puisque je suis sa tête), Il vous aima, mais moins encore qu'il n'eût . Que de vertu gâtée et que de temps perdu En vains tournois, en cours d'amour loin de sa dame Qui belle et jeune prit un amant, la pauvre âme!» «O Seigneur, écartez ce calice de moi!» «Comme ils s'aimèrent! Ils s'étaient juré leur foi De s'épouser sitôt que serait mort le maître, Et le tuèrent dans son sommeil d'un coup traîtreSeigneur, vous le savez, dès le crime accompli, J'eus horreur, et prenant ce jeune homme en oubli, Vins au roi, dévoilant l'attentat effroyable, Et pour mieux déjouer la malice du diable, J'obtins qu'on m'apportât en ma juste prison La tête de l'époux occis en trahison: Par ainsi le remords, devant ce triste reste, Me met toujours aux yeux mon action funeste. Et la ferveur de mon repentir s'en accroît, O Jésus! Mais voici: le Malin qui se voit Dupe et qui voudrait bien ressaisir sa conquête, S'en vient-il pas loger dans cette pauvre tête Et me tenir de faux propos insidieux? O Seigneur, tendez-moi vos secours précieux!» «Ce n'est pas le démon, ma Reine, c'est moi-même, Votre époux, qui vous parle en ce moment suprême, Votre époux qui, damné (car j'étais en mourant En état de péché mortel), vers vous se rend, O Reine, et qui, pauvre âme errante, prend la tête Qui fut la sienne aux jours vivants pour interprète Effroyable de son amour épouvanté.» «O blasphème hideux, mensonge détesté! Monsieur Jésus, mon maître adorable, exorcise Ce chef horrible et le vide de la hantise Diabolique qui n'en fait qu'un instrument souffle Belzébuth fallacieusement, Comme dans une flûte on joue un air perfide!» «O douleur, une erreur lamentable te guide, Reine, je ne suis pas Satan, je suis Henry!» «Oyez, Seigneur, il prend la voix de mon mari! A mon secours, les Saints,

Nous nous trouvions dans une vaste pièce carrée, relativement basse, qu'éclairait fallacieusement un rang de quatre fenêtres offusquées par de poudreuses toiles d'araignées, mais il y flottait encore plus de brumes que de ténèbres. D'abord j'avais écarquillé les yeux sans rien voir. Je perçus le courant d'air d'un mouvement giratoire, des ailes ou des volants passaient en me frôlant de leur haleine, j'entendis rauquer et corner une sorte de locomobile, sans suspecter le moins du monde que cette rumeur haletante, rythmique pouvait provenir d'une batterie de poitrines humaines. Puis, autour de l'arbre de couche, emboîté dans le corps du moulin, masqué par un travail de charpenterie, je distinguai une énorme roue horizontale, une lourde roue sans jantes et

Laurent suivait les pauvres claudes dès ces grises après-midi de tirage au sort et de conseil de milice, , crottés jusqu'aux reins, ils gambillaient et beuglaient par la brume et la fange des rues, la casquette renouée de papillotes et de rubans de feu, l'air fallacieusement faraud d'aumailles primées aux comices agricoles, les yeux humides et perdus, bras dessus bras dessous, outrageusement éméchés, battant de désordonnés «en avant deux» de quadrilles.