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Les contes ou novelles ne sont pas en aussi grand nombre dans les poésies des Troubadours que dans celles des Trouvères, ou anciens poëtes français, dont on n'a guère publié jusqu'ici que les nombreux et prolixes fabliaux. Dans les novelles provençales on reconnaît toujours une imagination galante et poétique, et leurs inventions sont souvent un mélange des fictions orientales avec les fables chevaleresques d'Europe et la métaphysique d'amour. Tel est ce conte de Pierre Vidal , qui marchait suivi de ses chevaliers et de leurs écuyers lorsqu'ils rencontrent un chevalier, beau, grand, vigoureux, équippé et habillé de la manière la plus brillante, conduisant une dame mille fois plus belle encore, tous deux montés sur des palafrois richement enharnachés et de couleurs si variées qu'il n'y avait pas deux de leurs membres ou des parties de leurs corps qui fussent du même poil et de la même couleur. Ils étaient suivis d'un écuyer et d'une demoiselle, remarquables par une parure et une beauté particulières. Une conversation s'engage. Pierre Vidal invite le beau chevalier et la belle dame

Ainsi, dans cette recherche de la paternité cérébrale concernant Zola, l'hérédité intellectuelle existe et a son importance. Il convient de signaler aussi, parmi ses ancêtres et ses consanguins: les conteurs du moyen-âge, les auteurs de fabliaux, Rabelais, Diderot, Stendhal, Balzac, Gustave Flaubert et les Goncourt. La Germinie Lacerteux de ces derniers, avec le type de Jupillon, devancier plus rude, plus poussé, du Lantier de l'Assommoir, avec ses tableaux faubouriens, son milieu populaire, eut certainement une action directe sur l'esprit et la tendance littéraire nouvelle de Zola, renonçant

Dira-t-on que nos fabliaux (dont M. Legrand vient de nous donner un choix qui lui fait tant d’honneur) n’étaient en effet que des romances chantées par les ménétriers, et dont les airs, probablement peu faits pour en perpétuer la mémoire, sont, ainsi que ces petits poèmes, insensiblement tombés dans l’oubli?... Le contraire se prouve par les chansons amoureuses de Thibaut, comte de Champagne, d’Enguerrand de Coucy et autres, dont les airs ont passé jusqu’

Qui me rendra le délice, le bonheur idéal de mon âme ignorante, quand, telle qu'une fleur, elle s'ouvrait toute neuve, aux chansons, aux sornettes, aux complaintes, aux fabliaux, que ma mère en filant, cependant que j'étais blotti sur ses genoux, me disait, me chantait, en douce langue de Provence: le Pater des Calendes, Marie-Madeleine la Pauvre Pécheresse, le Mousse de Marseille, la Porcheronne, le Mauvais Riche, et tant d'autres récits, légendes et croyances de notre race provençale, qui bercèrent mon jeune âge d'un balancement de rêves et de poésie émue!

Notre littérature avant le XIXe siècle, avons-nous dit, n'offrait, dans la description, qu'un nombre fort restreint de pages pittoresques. On pourrait presque en dire autant du récit. Et cependant nous sommes un peuple de conteurs. Il se peut que la Chanson de Roland ne soit pas une fort belle épopée: en revanche, quelques passages du Roman de Renart et des Fabliaux ne sont pas éloignés d'être des chefs-d'oeuvre; il y a au XVIe siècle toute une foule de contes fort intéressants; ils n'ont pas manqué

«Nos Trouvères, dit le président Fauchet, allaient par les cours resjouir les princes; meslans quelquefois des fabliaux qui étoient contes faits

Mais, comme dit Lantin de Damerey, dans sa Dissertation sur le Roman [p. CIX] de la Rose: «Si Jehan de Meung, pour avoir voulu être trop naturel, est tombé souvent dans le style bas et grossier, le mauvais goût de son époque en fut sans doute la causeLa preuve en est dans tous les fabliaux et contes parvenus jusqu'

Les représentations des fabliaux deviennent plus fréquentes, et, quoique fort peu décentes parfois, se retrouvent dans des chapiteaux, des frises, des boiseries, des stalles, des jubés. La satire remplace les traditions et les croyances populaires.

Dans son Recueil de Fabliaux , dès qu'il voit le moindre rapport entre un de ces vieux Contes et une Nouvelle de Boccace, sans examiner si l'un et l'autre n'ont pas été tirés des mêmes sources, ni si l'auteur du Fabliau n'a pas lui-même copié Boccace, il décide souverainement que Boccace a pillé l'auteur du Fabliau. Il rassemble enfin contre lui tous ses griefs , et lui intente très-sérieusement un procès de plagiat, et, qui pis est, d'ingratitude: «Boccace, dit-il, était venu jeune

Ses auteurs de fabliaux sont encore des historiens, au moins en ce qui concerne les moeurs publiques. [Footnote 139: Cette grossièreté de la Belgique est sensible dans une foule de choses. On peut voir