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Proche de la porte de Tripoly il y a un petit Cimetiere l'on n'enterre que des Cherifs qui se disent parens de Mahomet & des Marabous. Les Turcs au lever du Soleil vont en ce lieu faire leurs prieres, le Cimetiere des Juifs en estoit peu esloigné; les Turcs representerent au Bacha qu'ils estoient interrompus par les Juifs dans leurs prieres, qu'il n'estoit pas juste qu'ils fussent troublez par leurs ceremonies, que les Juifs estoient indignes de les regarder durant qu'ils honoroient leur Prophete, & qu'on ne manquoit pas de terrain dans les environs de la Ville pour les inhumer. Osman ordonna qu'il fût changé du Levant au Ponant quoy que ces malheureux offrissent une somme considerable pour l'empescher. Les Juifs jaloux de conserver les os de leurs Ancestres demanderent au Bacha la permission de les faire transporter dans le nouveau Cimetiere, & le prierent de commander des Esclaves pour achever plus viste le travail. Cent cinquante Chrétiens creuserent & renverserent en quatre jours de temps trois arpens de terre pour en tirer les ossemens que les Juifs avoient soin de partager en deux tas. On trouva dans les Tombeaux des plus riches familles des Anneaux & des Medailles que les Juifs acheterent au double

C'en est faict, Pasithée, il faut ceder au sort Qui contre nos amours faict son dernier effort, Il faut prendre congé de ces cheres delices Qu'un soudain changement convertit en supplices; Je ne m'y puis resoudre, & pour me secourir Le Ciel me feroit grace en me faisant mourir: À mes plus justes voeux la fortune s'oppose, Et vous perdant helas! Je perdray toute chose; Esloigné de vos yeux tout me fasche, & me nuit; Je tiens indifferends & le jour, & la nuit, C'est par vous seulement que mon ame respire, Mais quoy sa Majesté veut que je me retire. Ah trop severe arrest! triste commandement Qui ne differez plus ma mort que d'un moment Satisfaictes le Roy, contentez son enuie, Je consens librement qu'on m'arrache la vie, Pourveu qu'en vous disant ces funestes adieux, On m'accorde l'honneur de mourir

Le bled d'Inde que nous mangions en chemin, ils l'alloient chercher de deux en deux jours en de certains lieux escartez ils l'avoient caché en descendans, dans de petits sacs d'escorces de Bouleau: car autrement ce leur seroit trop de peine de porter toujours quant & eux tut le bled qui leur est necessaire en leur voyage, & m'estonnois grandement comme ils pouvoient si bien remarquer tous les endroicts ils l'avoient caché, sans se mesprendre aucunement, bien qu'il fust par-fois fort esloigné du chemin, & bien avant dans les bois, ou enterré dans le sable.

Le bled d'Inde que nous mangions en chemin, ils l'alloient quérir de deux en deux jours au fond des bois & en des certains lieux escartez, ils l'avoient caché en descendans, dans de petits sacs d'ecorces de bouleau: car autrement ce leur seroit trop de peine de porter tousjours quant & eux tout le bled ou les farines, qui leur sont necessaire pour leur voyage, & m'estonnois grandement comme ils pouvoient si bien remarquer tous les endroits ou ils l'avoient caché sans se mesprendre aucunement, bien qu'il fust souvent fort esloigné du chemin, & bien avant dans les bois, sous quelques mottes ou enterré dans le sable.

Les prisonniers estans arrivez dans leur ville ou village, on leur continue bien les festins & bonne chere, mais je vous asseure qu'ils en voudroient bien estre exempts & estre bien esloigné de ces caresses, car les tourments qu'ils sçavent qu'on leur prepare, leur donnent bien d'autres pensées que celle de la bonne chere, & si la sagamité est bien ou mal assaisonnée.

On tient qu'il y a des dains en quelque contrées, mais pour des Buffles, le P. Joseph m'a asseuré en avoir veu des peaux entières entre les mains d'un Sauvage de pays fort esloigné, je n'en ay point veu, mais je croy ce bon Pere.

Un Jeudy matin 19e jour de Juillet 1629, que l'on croyoit l'ennemy plus esloigné, arriva fortuitement de Tadoussac au logis des RR. PP. Jesuites le fils d'un Sauvage nommé la Nasse autrement Manitoucharche, cabanné proche la maison desdits Peres & leur dit que trois Navires Anglois paroissoient proche l'Isle d'Orléans une lieuë de l'habitation, & qu'il y en avoit encores six autres

Je ne sçay si le sort Ou sa timidité l'ont esloigné du port Mes gens pour le trouver ont tourné toute l'Isle Mais sa fuitte a rendu leur recherche inutile.

En suitte je leur demanday, quel service ils luy rendoient & quelle forme de prière ils luy offroient estant leur Créateur & bienfaicteur. A cela point de responce, sinon qu'il n'avoit que faire de rien, & qu'il estoit trop esloigné pour luy pouvoir parler ou le prier de quelque chose.

Le Frere Gervais m'a dit qu'il eut bien desiré d'y aller, & se fut volontiers offert s'il eut esté en lieu pour en avoir l'obedience, & par permission du R. Père Joseph, mais qu'en estant trop esloigné, il luy en resta seulement le desir & la bonne volonté d'y aller hasarder sa vie pour Dieu, & y cognoistre le pays.