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Mis à jour: 17 mai 2025
Il alla. Ils allèrent. La foule grise piétinait, captive, entre les chevaux des dragons. Au loin les clameurs d'effroi grandissaient. Les étangs gelés engloutirent les armures de bronze des carabiniers moscovites, les attelages d'artillerie avec les chevaux, les conducteurs, les caissons et les pièces, avalés d'un coup, par les mâchoires des glaçons. Mains en l'air, appels, imprécations, pleurs, rages, gestes que fauchaient encore les boulets de France ricochant aux angles des îlots blafards charges d'hommes en masse.
Rappelez-vous, Baille, qu'au moment où les eaux de l'abîme, soulevées par la musique, engloutirent Pharaon, ses chars et ses cavaliers, il fallut nous faire violence pour ne pas pousser des cris: sans le respect du lieu où nous étions, la fureur de notre enthousiasme eût effrayé tout le monde. Il y a pourtant de grandes oeuvres qui n'appellent pas l'applaudissement. Celui qui vient d'entendre la Passion selon saint Matthieu se retire ému jusqu'au fond de l'âme; il n'a point de paroles, et toute marque d'approbation lui paraîtrait sacrilège. On éprouve quelque chose d'analogue après le Parsifal de Wagner. Vous ne sauriez applaudir, si vous êtes resté cinq heures dans les ténèbres de Bayreuth, les yeux fixés sur des héros vaporeux comme des songes, bien qu'ils saignent de la plus douloureuse humanité. Quand vous n'êtes plus ébloui par l'étrange lumière où s'agitaient ces merveilleux fantômes, vous allez souper discrètement. Un malaise délicieux vous trouble l'esprit, le coeur et les sens; que pourriez-vous dire? Au contraire, après Israël en
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