doux-regard

Mis à jour: 19 juin 2025

Comment l'Amant dit cy qu'Amours Le laissa en ses grans doulours. Tout maintenant que Amors m'ot Di son plaisir, ge ne soi mot Tel qu'au matin s'évanouissent Soudain les ombres de la nuit, Tel Doux-Regard anéantit Les ténèbres où coeurs languissent Qui nuit et jour d'amour gémissent; Car le coeur de tout s'éjouit Quand l'oeil de ce qu'il voit jouit.

de Lorris Guillaume - Le roman de la rose : Par Guillaume de Lorris et Jean de Meung; Édition accompagnée d'une traduction en vers; Précédée d'une Introduction, Notices historiques et critiques; Tome I

Or donc, ces trois présents n'oublie; Je te donne ainsi pour ta part Et Doux-Parler, et Doux-Regard, Et Doux-Penser, et l'Espérance; Ils te donneront assistance Et te feront attendre mieux D'autres biens non moins précieux, Mais meilleurs encor par la suite; De ceux-ci dès ce jour profite. Cy l'Amant dit que Dieu d'Amours Le laissa sans plus de discours.

de Lorris Guillaume - Le roman de la rose : Par Guillaume de Lorris et Jean de Meung; Édition accompagnée d'une traduction en vers; Précédée d'une Introduction, Notices historiques et critiques; Tome I

Surtout c'est elle qui me tue 4349 La vieille puante et moussue, Qui de si près le doit garder Que nul il n'ose regarder. Dès lors augmenteront mes peines; Pourtant trois grâces souveraines Daigna m'accorder Dieu d'Amours Vaines, las! en ces sombres jours. C'est Doux-Penser qui point ne m'aide, Doux-Parler que point ne possède Et le troisième Doux-Regard. Si Dieu ne m'aide sans retard, Je les perdrai sans aucun doute, Car leur vertu s'usera toute Si Bel-Accueil reste en prison Qu'ils tiennent par grand' trahison. De ma mort il sera la cause, Car jamais vivant, je suppose, Il n'en sortira. Sortir, las! Par quelle prouesse mon bras L'arracher de la forteresse? Je n'ai plus force ni sagesse Depuis que ma folle fureur D'Amour me fit le serviteur. Dame Oyseuse me le fit faire Lorsque, cédant

de Lorris Guillaume - Le roman de la rose : Tome II

On n'y voyait que dames gentes, Varlets aux mines avenantes. Doux-Regard les tenait tous deux Et cinq flèches pour chacun d'eux. De sa main droite les plus belles A son maître il tendait; les ailes, Les coches, tout était bien fait; Tout couvert d'or le fût brillait

de Lorris Guillaume - Le roman de la rose : Par Guillaume de Lorris et Jean de Meung; Édition accompagnée d'une traduction en vers; Précédée d'une Introduction, Notices historiques et critiques; Tome I

Doux-Regard pourtant ils ne purent amener avec eux. C'est-

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La tête il avait festonnée De roses que l'aile étonnée Des rossignolets effeuillait Tout autour de son chapelet; Car il était couvert sans cesse De mille oiseaux de toute espèce, De rossignols, de perroquets, De mésanges, de roitelets; Il semblait que ce fût un ange Des cieux. Tout près d'Amour se range Un jouvenceau son compagnon; Doux-Regard, tel était son nom.

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