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Mis à jour: 25 mai 2025
Quelle pauvreté, pourtant, sous son apparente insolence! Toute la thèse est fondée sur l'opposition de la nature, qui serait le bien, et de la société, qui serait le mal: et l'auteur ne définit même pas ce mot de «nature». Dieu sait pourtant s'il a besoin d'être défini! Pour Buffon, la nature paraît être l'ensemble des forces dont se compose la vie de l'univers. Pour Diderot, la nature c'est l'athéisme, c'est le contraire des institutions et des lois, et c'est, finalement, le plaisir. Pour Rousseau, il semble bien que la nature, ce soient les instincts et les sentiments avec lesquels l'homme vient au monde. Or, le désir de durer, celui de ne pas souffrir, celui de vivre en société, celui même d'étendre son être, de posséder, de se distinguer et de dominer sont apparemment et ont été de tous temps parmi ces instincts. Mais, aux yeux de Rousseau, l'invention même de la hache et de la fronde, celle de l'agriculture et de la navigation sont autant de déchéances; le choix dans l'amour est une déchéance; la formation de la famille est une déchéance; la vie sociale est une déchéance; la notion du bien et du mal est une déchéance. Il nous accorde, il est vrai, que le meilleur moment de l'humanité, ç'a été le commencement de la vie en tribu et de la civilisation agricole et patriarcale; mais, cette concession même, ce qu'il a dit auparavant lui retire le droit de la faire; et son idéal c'est, qu'il le veuille ou non (ou bien il a menti auparavant), une humanité composée de sauvages épars dans les forêts, sans habits, sans armes, ni bons ni méchants, solitaires, immuables, et qui ne réfléchissent point. Comme si cela était intéressant, et comme si cela valait même la peine qu'il y eût une humanité sur la terre! C'est cette stagnation dans une vie de demi-brutes qui serait contraire
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