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Mis à jour: 11 juin 2025
Constantinople, le 25 janvier 1913. La Turquie est décidément le pays des grosses surprises, des imprévus sensationnels. Bien malins sont les étrangers qui prétendent la connaître quand les gens qui y sont nés et y ont vécu se laissent eux-mêmes surprendre par les événements. Il y a six mois, au moment où le cabinet Saïd pacha, appuyé sur le Comité Union et Progrès, qui venait de faire aboutir triomphalement les élections en étouffant ses adversaires, semblait inébranlable, il fut renversé en quelques jours; la dissolution de la Chambre, la dispersion des clubs unionistes, semblèrent marquer la fin du tout-puissant Comité. Après la chute politique du parti vinrent les chutes personnelles de ses chefs les plus influents, dont les uns prirent la fuite et les autres furent emprisonnés, après avoir été traqués et poursuivis dans les rues. Il semblait bien que l'Union et Progrès ne se relèverait jamais de ce coup et Kiamil pacha, l'adversaire déclaré du Comité, paraissait devoir garder longtemps le pouvoir, lorsque, patatras!... en moins d'un quart d'heure, presque sans aucun concours militaire, le souffle puissant d'Enver bey renversa comme un château de cartes le grand cabinet, qui était remplacé instantanément par un ministère composé des partisans les plus marquants de l'Union. La Turquie, qui semblait résignée
Voici maintenant les détails tragiques que j'ai pu recueillir sur le drame qui s'est déroulé immédiatement après l'entrée d'Enver bey
Parmi ceux qui suivaient le colonel, se trouvait, en civil, le lieutenant démissionnaire Moustafa Nédjib, originaire d'Oebrida, qui était sous les ordres d'Enver en Macédoine, lors de la révolution de 1908, et qui était connu pour un homme d'une énergie extraordinaire. Un des aides de camp du grand vizir, le capitaine Nafiz, l'un des auteurs de la défection des troupes turques en Albanie lors du mouvement de l'été dernier, en voyant arriver Moustafa Nédjib, se considéra comme perdu; il saisit immédiatement son revolver; Moustafa Nédjib en fit autant; les deux hommes tirèrent simultanément et tombèrent tous deux foudroyés sur place. Comment s'est passé le reste? Personne ne saurait le dire que les acteurs survivants de cette scène terrible et rapide; on affirme cependant que les aides de camp du grand vizir et du ministre de la Guerre étant accourus au bruit, d'autres coups de feu furent tirés de part et d'autre; un officier de la suite d'Enver tomba encore; le capitaine de cavalerie Tewfik Kibrizli bey, bien connu
A 11 heures, je me rends au Selamlik. Mahmoud Chefket pacha y arrive le premier, accompagné d'Enver bey; il entre dans la mosquée, tandis que le colonel se mêle aux groupes d'officiers. L'attaché militaire anglais et moi nous approchons de lui: «Eh bien, dit le major Tyrrell, qu'est-ce que vous avez fait l
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