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Mis à jour: 13 juin 2025
Mais il n'en était point ainsi d'Alberoni. C'était une de ces fortunes étranges comme les peuples en voient, de tout temps, avec un étonnement toujours nouveau, pousser autour des trônes; c'était un de ces caprices du destin que le hasard élève et brise, comme ces trombes gigantesques que l'on voit s'avancer sur l'Océan menaçant de tout anéantir, et qu'un caillou lancé par la main du dernier matelot fait retomber en vapeur; c'était une de ces avalanches qui menacent d'engloutir les villes et de combler les vallées, parce qu'un oiseau, en prenant son vol, a détaché un flocon de neige du sommet des montagnes.
Combien moins l'Espagne, outragée, humiliée, se résignait-elle? La sottise de la reine dans l'affaire d'Italie n'ayant que trop paru, on revenait au plan d'Alberoni, qui voulait, avant tout, tenter un coup sur Londres, agir en Bretagne, en Poitou. Cela n'était point fou, comme on l'a dit. Alberoni avait encore des vaisseaux pour un coup de main.
En entrant dans votre demeure, je reconnus bien que c'était le propre palais d'Alberoni. On me dit que vous étiez l'ambassadeur secret du régent de France auprès de la cour de Madrid. Que m'importait cela? Nous partîmes le lendemain. Vous ne me donnâtes point place dans votre chaise.
Ce fut la source de la fortune d'Alberoni. Alberoni était né sous la hutte d'un jardinier. Enfant, il se fit sonneur de cloches; jeune homme, il troqua son sarrau de toile pour un petit collet. Il était d'humeur gaie et bouffonne. M. le duc de Parme l'entendit rire un matin de si bon coeur, que le pauvre duc, qui ne riait pas tous les jours, voulut savoir ce qui l'égayait ainsi, et le fit appeler. Alberoni lui raconta je ne sais quelle aventure grotesque; le rire gagna Son Altesse, et Son Altesse, s'apercevant qu'il était bon de rire quelquefois, l'attacha
Rome, faible, caduque, idiote, serrée, étouffée de l'Autriche, n'osait encourager l'Espagne, son meilleur défenseur, son champion. Elle était effrayée de l'audace plus qu'aventureuse d'Alberoni. Elle comprenait peu ses vrais amis. Mais, par une peur instinctive, elle sentait fort bien ses ennemis, son profond ennemi, la France, qui, dans son sein, portait la grande révolution critique. Elle ne se méprenait nullement sur les faiblesses, les faussetés de Dubois, du Régent. Elle y voyait les libertins, au fond les tolérants, indifférents ou philosophes. Derrière le ministère, tout provisoire, de d'Argenson, les vrais ministres pointaient
Ils ont tous des communications importantes! fit le régent de France en posant sa tête embéguinée sur l'oreiller garni de malines; cela les divertit de feindre une grande frayeur d'Alberoni ou des du Maine... Ils croient se rendre nécessaires!... ils se rendent importuns, voil
Dubois n'a point été calomnié: c'était chose impossible; seulement on a dit de lui tout le mal qu'il méritait, et l'on n'a pas dit tout le bien qu'on pouvait en dire. Il y avait dans ses antécédents et dans ceux d'Alberoni, son rival, une grande similitude; mais, il faut le dire, le génie était pour Dubois, et dans cette longue lutte avec l'Espagne, que la nature de notre sujet nous force d'indiquer seulement, tout l'avantage fut au fils de l'apothicaire contre le fils du jardinier. Dubois précédait Figaro, auquel il a peut-être servi de type; mais, plus heureux que lui, il était passé de l'office au salon et du salon
En réalité, la surprenante activité d'Alberoni avait créé une belle flotte et une armée non sans valeur. Le revenu avait augmenté, parce qu'ayant supprimé les priviléges de l'Aragon et de la Catalogne, on faisait payer ces provinces. Qu'était-ce pour une grande guerre? Qu'étaient les petites réformes qu'avait pu faire Alberoni? Au fond, très-peu de chose.
On se trouva au dépourvu. À peine 15,000 Espagnols contre les 40,000 de Berwick. La meilleure chance de Philippe V aurait été de se faire prendre, de se présenter aux Français, comme duc d'Anjou, avec les fleurs de lis. On eût été terriblement embarrassé. Mais ce n'était pas le compte de la reine et d'Alberoni. On aurait demandé au roi de chasser celui-ci. Il eût fallu aussi que la reine désarmât, rentrât
Nous vous rendrons tout cela, chevalier, soyez tranquille, et au centuple, dit la duchesse; mais, pour le moment, parlons de l'Espagne. Prince, vous avez reçu des nouvelles d'Alberoni, m'a dit Pompadour? Oui, Votre Altesse. Quelles sont-elles?
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