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Marie et Pierre, sans parler, revécurent leur enfance, les jeux d'autrefois, dans les deux jardins mitoyens qu'une haie vive séparait. Ensuite, ce fut la séparation, le jour il entra au séminaire et elle le baisa sur les joues, avec des larmes brûlantes, en jurant de ne l'oublier jamais. Des années passaient, et ils se retrouvaient éternellement séparés, lui prêtre, elle clouée par la maladie, n'ayant plus l'espoir d'être femme. C'était toute leur histoire, une tendresse ardente qui s'était longtemps ignorée, puis une rupture totale, comme s'ils fussent morts, bien qu'ils vécussent l'un près de l'autre. Ils revoyaient, maintenant, le logement pauvre, la soeur aînée, avec ses leçons, tâchait de mettre un peu de bien-être, ce logement pauvre d'où l'on était parti, pour venir

Madame de Sauve, en apercevant Catherine, voulut sauter en bas de son lit; mais Catherine leva le doigt pour lui faire signe de rester, et la pauvre Charlotte demeura clouée

En arrivant au premier étage de l'antique palais des Doria, il habitait, je pus déchiffrer, dans un couloir sombre, sur une carte clouée

Les habitants de la ferme devaient s'être enfuis au fond des bois. Enfin, une femme très vieille parut sur la porte, quelque servante oubliée, que ses mauvaises jambes avaient clouée l

Hélène, allongée sur sa chaise longue, le genou encore emmailloté de bandes, lisait devant une des fenêtres. Elle ne souffrait plus; mais, depuis huit jours, elle était clouée l

Je ne sais ce qu'il pensa, lui, mais il vint s'asseoir tout près de moi, si près que je respirais son haleine; je voulais fuir, et me sentais clouée

Mir-Ibrahim remonta sur sa rosse en grande hâte, et courut au galop. Il ne trouva sur la montagne que le cadavre de son esclave. Sa langue resta clouée

J'ouvre leur porte et je suis clouée au sol par le violent contraste provoqué entre mon état d'âme et le spectacle qui s'offre

Enfin, elle contentait son ancien besoin de charité, dans les prodigalités du rêve, les mains ouvertes, laissant couler sur les misérables un fleuve de richesse, un débordement de bien-être. De la petite chambre blanche et nue, du vieux fauteuil elle était clouée, elle en riait de ravissement, lorsque l'abbé Cornille lui apportait les listes de distribution. Encore, encore! on ne distribuait jamais assez. Elle aurait désiré le père Mascart attablé devant des festins de prince, les Chouteau vivant dans le luxe d'un palais, la mère Gabet guérie, redevenue jeune,

Ah! que de fois Bartrès, et son enfance libre, derrière ses agneaux, et les années vécues par les collines, par les grandes herbes, par les bois touffus, durent revivre en elle, aux heures elle rêvait, lasse d'avoir prié pour les pécheurs! Nul ne descendit alors dans son âme, nul ne peut dire si d'involontaires regrets ne firent pas saigner son coeur meurtri. Elle eut, un jour, une parole que ses historiens rapportent, dans le but de rendre sa passion plus touchante. Cloîtrée loin de ses montagnes, clouée sur un lit de douleur, elle s'écriait: «Il me semble que j'étais faite pour vivre, pour agir, pour toujours remuer, et le Seigneur me veut immobileQuelle parole révélatrice, d'un témoignage terrible, d'une tristesse immense! Pourquoi donc le Seigneur la voulait-il immobile, cette chère créature de gaieté et de grâce? Ne l'aurait-elle pas honoré autant, en vivant la vie libre, la vie saine, qu'elle était née pour vivre? Et, au lieu de prier pour les pécheurs, sa continuelle et vaine occupation, n'aurait-elle pas travaillé davantage