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Mis à jour: 3 mai 2025
Nous eûmes un affreux accident en arrivant au Bouilh. Les chemins étaient affreux, presque impraticables. J'avais suspendu au milieu de la voiture une barcelonnettte dans laquelle ma petite Cécile, si délicate, se trouvait couchée. En sortant d'un village, la voiture donna dans une ornière profonde. La cheville ouvrière cassa et nous versâmes. La glace était levée du côté de la tête de l'enfant, côté précisément vers lequel nous tombions, assez doucement d'ailleurs, puisque nous allions au pas. Mon excellente Marguerite vit que la tête de la petite était sur le point de heurter la glace qui venait de se briser en éclats. Elle n'hésita pas, allongea le bras qui, jeté contre les débris de verre, reçut une coupure affreuse jusqu'
I. Un pensionnaire inconnu. M. Ravez. Les scellés au Bouilh. II. Un refuge
I. Humbert part pour Anvers. Douleur de la séparation. Ennuis causés pour le logement des officiers et des soldats au Bouilh. Derniers adieux d'Alfred de Lameth. Sa mort et la vengeance de son assassinat. II. Voyage de l'Empereur
M. de La Tour du Pin revint au Bouilh. Il avait vu M. Malouet, qui venait d'être nommé préfet maritime
On se sera aperçu que je brouille un peu les époques. Assurément je ne suis pas dans leur ordre les événements qui ont rempli les huit ans que nous avons passés au Bouilh. Six mois de ce temps me parurent très agréables. Ce furent ceux du séjour de Mme de Duras et de ses enfants .
Enfin nous arrivâmes au Bouilh vers le milieu d'avril, et j'éprouvai une grande joie de me trouver dans ce lieu, si chéri de mon pauvre beau-père. Il avait même dérangé sa fortune par les embellissements qu'il y avait faits et par les bâtiments qu'il y avait construits. Sa situation,
Le passage de Cubzac 12.000 fr. Les droits et rentes du Bouilh 6.000 fr. Les droits et rentes de Tesson 7.000 fr. Les droits et rentes d'Ambleville 3.000 fr. Total 58.000 fr. On pourrait ajouter la maison de Saintes, belle habitation en parfait état d'entretien et dont on aurait pu tirer un loyer de 3.000 francs.
Mme de Duras arriva au Bouilh pour y attendre son mari, qui devait venir la prendre pour la mener
Les deux ou trois jours qui précédèrent notre départ se passèrent dans la tristesse et l'agitation. Peut-être aurions-nous dû retourner au Bouilh. Le bruit courait que Barras, cédant pour le moment aux exigences de ses collègues, regagnerait bientôt son crédit et reprendrait en même temps ses bonnes dispositions envers les émigrés.
Les biens des condamnés avaient été restitués. Ma belle-mère, de concert avec son gendre, le marquis de Lameth, agissant au nom de ses enfants, était rentrée en possession des terres de Tesson et d'Ambleville, et de la maison de Saintes, dont le département de la Charente-Inférieure s'était emparé. Mais lorsqu'ils demandèrent la levée des scellés au Bouilh, on leur objecta l'absence du propriétaire. Ils répondirent qu'il était établi en Amérique avec passeport, et que ni M. de La Tour du Pin ni moi, personnellement propriétaire d'une maison
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