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Voicy asseurément la première fois qu'on vous dedie des livres; et un present de cette nature est si rare pour vous que sans doute sa nouveauté vous suprendra. Vous croirez peut-estre que je brigue vos faveurs, comme tous les autheurs font d'ordinaire quand ils dedient. Cependant il n'en est rien; je ne vous ay point d'obligation et ne veux point vous en avoir. Voicy la premiere epistre dedicatoire qui a esté faite sans interest, et qui sera d'autant plus estimable que je n'y mettray point de sentimens deguisez ni corrompus. Il y a long-temps que je suis las de voir les autheurs encenser des personnes qui ne le meritent peut-estre pas tant que vous. Ils sont leurrez par l'espoir d'obtenir des pensions et des recompenses qui ne leur arrivent presque jamais; ils n'obtiennent pas mesme les graces qu'on ne leur peut refuser avec justice, et j'ay veu encore depuis peu un homme de merite acheter cherement une place pour servir un faux Mecenas, qui en avoit esté exclus par la brigue d'un goinfre et d'un hableur qui avoit gagné ses valets. Depuis que j'ay veu louer tant de faquins qui ont des équipages de grands seigneurs, et tant de grands seigneurs qui ont des ames de faquins, il m'a pris envie de vous louer aussi, et certes ce ne sera pas sans y estre aussi bien fondé que tous ces flatteurs. Combien y a-t-il de ces gens qu'on vante si hautement, qu'il faudroit mettre entre vos mains afin de leur apprendre

De cét endroit, Seigneur, sans en estre apperceu, Vous verrez.... Mais j'entends du bruit, c'est elle-mesme; Cachez vous. O que tout mon malheur est extréme! Ce n'est peut-estre icy que l'effet d'un couroux, Et j'en ay toutesfois des sentimens jaloux. Madame, vous voyez pour vous je m'expose Le fier Corsaire est seul, & je croy qu'il repose, Vous avez souhaitté de le trouver ainsi.

Et ay miz peyne que les opinions de ceulx de son conseil, qui en aultres choses sont bien souvant différantes, se soyent toutjour unyes et conformées ensemble

Et quoy qu'elle se tient muree C'est moy labeur qui l'ay trouvee Par l'estude que j'ay hantee J'en ay les clefz je l'ay gardee Nul sans vertu ne la verra Qui memoire veoir vouldra Apprendre fault & retenir Et ruminer le souvenir

Tant ay largement despendu Des biens d'amoureuse richesse, Ou temps passé de ma jeunesse, Que trop chier m'a esté rendu; Car lors

Plus suis dolent que nul autre personne, Plus n'ay espoir d'aucun alegement, Plus ay désir, crainte d'autre part sonne; Plus vueil aler vers vous, mains scay comment; Plus suis espris, et plus ay de tourment; Plus pleure et plains, et plus pleurer desire; Plus chose n'est qui me sauroit suffire, Plus n'ay repos, je hai les jours et nuys; Plus que jamais

En maintes foretz ay esté Mais oncques n'en veis l'apareil Car soit en yver ou esté L'on n'y voit luire le soleil Le temps n'y est pers ne vermeil Tousjours y fait obscur et noir Ne n'a que tristesse et que dueil S'estoit verdier de desespoir

Ay je tort? quant recoy tel dueil, S'ainsi je dy en ma complainte: Las! le fault, etc. Fortune, etc. Tue moy, puis en mon sercueil Me boute, c'est chose contrainte; Lors n'y aura Dieu, saint, ne sainte, Qui n'appercoive ton orgueil. Las! le fault, etc.

Il y a au pays de nos Hurons une espece de grosses Souris, qu'ils appellent Tachro, une fois plus grosses que les souris communes, & moins grosses que les Rats. Je n'en ay point veu ailleurs de pareilles, ils les mangent sans horreur; mais je n'en voulus point manger du tout, bien que j'en visse manger

Je luy ay dict que je n'avois rien obmiz de son dict propos par mes dernières lettres, mais que la responce ne pouvoit estre si tost venue, et qu'au reste, voz subjectz expérimenteroient, ainsy qu'ilz ont toutjour faict, beaulcoup de clémence en Voz Majestez, pourveu que vous trouvissiez en eulx la parfaicte obéissance qu'ilz vous doibvent.