United States or Estonia ? Vote for the TOP Country of the Week !


Et l'heureux Acadien qui voyait ses beaux jours Couler comme un ruisseau dont le paisible cours Traverse des forêts qui le voilent d'ombrage, Mais réfléchit aussi du ciel la pure image? Partout la solitude, aux foyers comme aux champs!

Quelle a donc été lamentable la destinée de ce pauvre petit peuple Acadien! et par quel prodige subsiste-t-il encore, disséminé, il est vrai, mais toujours reconnaissable, toujours le même que le bon peuple chanté par Longfellow. Aujourd'hui les barrières qui nous séparaient de ce peuple sont tombées. Nous n'avons plus qu'une même patrie, le Canada. La Providence qui fait surgir les nations et qui les fait entrer dans le néant, a sans doute les yeux ouverts sur nous. Elle ne nous a pas dirigés pendant trois siècles

En prononçant ces mots, le docteur Guérin s'était transfiguré! Il avait le verbe éloquent, le geste pathétique; ses difformités corporelles disparaissaient. Il enthousiasmait par la majestueuse beauté que donnent les émotions puissantes aux physionomies les plus ingrates. Votre capitaine est donc un Acadien? demanda madame Stevenson.

Au Havre Content, M. Deschauffours, gentilhomme acadien, fut établi avec dix hommes de garnison.

C'est un malheureux Acadien. Il habitait le village des Mines. Il y possédait une belle propriété et vivait heureux au milieu des joies du foyer, lorsque la guerre éclata entre l'Angleterre et la France. Il s'était enrôlé volontaire, et après dix mois de guerre, quand l'ennemi avait été repoussé et poursuivi jusque dans son propre territoire, il était revenu tout joyeux. Hélas! ses champs avaient été dévastés, sa maison incendiée par les barbares envahisseurs. Sa pauvre femme et ses deux petits enfants avaient péri au milieu des flammes. A peine avait-il pu recueillir parmi les décombres quelques os calcinés de ces êtres chéris. Tel était le résumé de sa narration;

Mais cette longue digression, nécessaire pour bien faire comprendre la position anormale de ces insulaires, me fait oublier les quelques heures charmantes que nous devions passer au petit village acadien de l'Anse-

Adieu! vieille forêt! Noyés dans la pénombre Et drapés fièrement dans leur feuillage sombre Tes sapins résineux et tes cèdres altiers Se balancent encore sur le bord des sentiers; Mais sous leur frais ombrage et sous leur vaste dôme, On entend murmurer un étrange idiome! On voit jouer, hélas! les fils d'un étranger!... Seulement, sur les rocs que le flot vient ronger, Et sur les bords déserts du sonore Atlantique On voit, de place en place, un paysan rustique. C'est un pauvre Acadien dont le plaintif aïeul Ne voulut pas avoir, pour sépulcre ou linceul, La terre de l'exil si lourde et si fatale. Et qui revint mourir