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Il paraît que chaque canton avait ses usages et son culte de religion particuliers. Dans l'île de Ténériffe, on ne comptait pas moins de neuf sortes d'idolâtrie; les uns adoraient le soleil, d'autres la lune, les planètes, etc.

Les Guanches (c'est le nom que les Espagnols leur ont donné) étaient une nation robuste et de haute taille, mais maigre et basanée: la plupart avaient le nez plat; ils étaient vifs, agiles, hardis et naturellement guerriers; ils parlaient peu, mais fort vite; ils étaient si grands mangeurs, qu'un seul homme mangeait quelquefois dans un seul repas vingt lapins et un chevreau. Suivant la relation du docteur Sprat, il reste encore dans l'île de Ténériffe quelques descendans de cette ancienne race qui ne vivent que d'orge pilé, dont ils composent une pâte avec du lait et du miel; on leur en trouve toujours des provisions suspendues dans des peaux de boucs, au-dessus de leurs fours. Ils ne boivent pas de vin, et la chair des animaux n'est pas une nourriture qui les tente. Ils sont si agiles et si légers, qu'ils descendent du haut des montagnes en sautant de rocher en rocher. Ils se servent d'une sorte de pique longue de neuf ou dix pieds, sur laquelle ils s'appuient pour s'élancer ou pour glisser d'un lieu

Les pics de Ténériffe, de Fayal et tous les pics qu'on put trouver aux Açores, aux Canaries et ailleurs, furent mis en réquisition pour servir de bouteilles, avec le vin qui vient dans ces parages et qui n'est pas trop déchiré, quand on le baptise d'une bonne moitié d'eau-de-vie ou de tafia.

Cette île porte plus de blé que toutes les autres; ce qui lui a fait donner le nom de nourrice et de grenier dans tous les temps de disette et de cherté. Il croît sur les rochers de Ténériffe une sorte de mousse, nommée orseille, qui s'achète par les teinturiers. L'île, au temps de Nicols, avait douze inganios ou manufactures de sucre; mais on y admire particulièrement un petit canton, qui n'a pas plus d'une lieue de circonférence, auquel on prétend qu'il n'y a rien de comparable dans l'univers. Il est situé entre deux villes, dont l'une se nomme Orotava, et l'autre Rialejo. Ce petit espace produit tout

Le fameux pic de Ténériffe est une des plus hautes montagnes de l'univers. Linschoten assure qu'on le voit en mer de soixante milles; qu'on ne peut y monter qu'aux mois de juillet et d'août, parce que le reste de l'année il est couvert de neige, quoiqu'il n'en paraisse point dans tous les lieux voisins; qu'on emploie trois jours

Dans quelques endroits de l'île de Ténériffe il croît une sorte d'arbrisseau nommé legnan, que les Anglais achètent comme un bois aromatique. On y trouve des abricotiers, des pêchers et des poiriers qui portent deux fois l'an, et des citrons qui en contiennent un petit dans leur centre, ce qui leur a fait donner le nom de pregnada. Ténériffe produit du coton et des coloquintes. Les rosiers y fleurissent

Les serins des Canaries qu'on apporte en Europe sont nés dans les barancos, ou les sillons que l'eau forme en descendant des montagnes. L'île Ténériffe est aussi fort abondante en cailles et en perdrix, qui sont d'une grande beauté, et beaucoup plus grosses qu'en Europe. Les pigeons ramiers, les tourterelles, les corbeaux et les faucons, y viennent des côtes de Barbarie. Il y a peu de montagnes l'on ne découvre des essaims d'abeilles. Les chèvres sauvages grimpent quelquefois jusqu'au sommet du pic. Les porcs et les lapins ne sont pas moins communs dans l'île. À l'égard du poisson, il y est généralement de meilleur goût qu'en Angleterre. Les homards n'y ont pas les pattes si grandes. Le clacas, qui est sans contredit le meilleur coquillage de l'univers, croît dans les rocs, il s'en trouve souvent cinq ou six sous une grande écaille. On estime aussi une sorte d'animal qui a six ou sept queues longues d'une aune, jointes

De leur douze pipes de Ténériffe, ils commencèrent d'abord par faire quinze pipes d'excellent Madère sec; l'eau douce ne leur manquant pas plus, fort heureusement, que la bonne volonté. La spéculation a aussi ses miracles.

Un Portugais, qui avait voyagé dans les Indes occidentales, répétait souvent qu'il ne doutait pas que l'île de Ténériffe n'eût d'aussi bonnes mines que celles du Mexique et du Pérou. Enfin un ami d'un voyageur avait tiré de quoi faire deux cuillères d'argent, de quelques charges de terre qu'il avait apportées du même côté des montagnes.