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C'est ce que le solitaire fatal de Sainte-Hélène avait prédit, avec une précision étrange, il y a cinquante-deux ans, sans se douter qu'il serait l'instrument indirect de cette transformation, et qu'il y aurait un Deux-Décembre pour aggraver le Dix-Huit-Brumaire, un Sedan pour dépasser Waterloo, et un Napoléon le Petit pour détruire Napoléon le Grand.

Mardi 21 mai. Au dîner des Spartiates, le général Schmilz parle de la capitulation de Sedan, comme d'une chose honteuse, et que n'absout pas la nouvelle portée des canons, et laisse entrevoir, hélas, que la conservation des bagages, assurés aux officiers, a amené quelques-uns

Mercredi 2 septembre. L'anniversaire de la défaite de la France prend, cette année, en Bavière, un caractère religieux. En ce jour, nous rappelant Sedan, j'ai vu, avec le soleil levant, arriver dans le jardin, le père et la mère Kallenberg, qui, avec des gestes de pontifes, ont hissé le pavillon aux couleurs allemandes. Puis cela fait, ils ont fait joindre religieusement leurs mains

Le 27 mars, la duchesse avait écrit, de Sedan,

En réalité Charlotte de Bourbon s'acheminait vers Sedan, comme vers un lieu de refuge inaccessible

Le spectacle que présentait alors Sedan était navrant. On se figure mal une ville de quelques milliers d'âmes envahie par une armée en déroute. Des soldats endormis gisaient au coin des rues. Plus d'ordres, plus de commandement. Des familles pleuraient devant les portes de leurs maisons visitées par les obus. Il y avait un fourmillement d'hommes partout; ils étaient, comme moi, dans la stupeur de cet épouvantable dénouement. J'errai

À Sedan, le train de la maison impériale, les bagages encombrants et maudits étaient restés en détresse, derrière les lilas du sous- préfet. On ne savait plus comment les faire disparaître, les ôter des yeux du pauvre monde qui crevait de misère, tellement l'insolence agressive qu'ils avaient prise, l'ironie affreuse qu'ils devaient

Pendant l'agonie du capitaine, la canonnade semblait avoir augmenté encore, un deuxième obus était tombé dans le jardin, brisant un des arbres centenaires. Des gens affolés criaient que tout Sedan brûlait, un incendie considérable s'étant déclaré dans le faubourg de la cassine. C'était la fin de tout, si ce bombardement continuait longtemps avec une pareille violence.

Disons d'abord que l'on ne peut maintenant connaître les causes exactes de l'immense désastre, ni apprécier, pour ainsi dire scientifiquement et physiologiquement, l'effondrement de Sedan. Nous sommes beaucoup trop près du sinistre. Ce n'est pas quand le sol frémit encore qu'on peut, avec sérénité, étudier les origines d'une commotion sismique. Les survivants de la catastrophe, au nombre desquels était Zola, ont gardé l'ébranlement dans les nerfs de la secousse, et cela fait trembler les mains tenant la plume, comme l'instrument vacillerait entre les doigts du savant penché sur le cratère fumant, grondant, après l'éruption. Il faut laisser

Tout, pour lui, depuis qu'il entendait la canonnade, se trouvait effacé: les lenteurs, les incertitudes de la marche, la démoralisation des troupes, le désastre de Beaumont, l'agonie dernière de la retraite forcée sur Sedan. Puisqu'on se battait, est-ce que la victoire n'était pas certaine? Il n'avait rien appris ni rien oublié, il gardait son mépris fanfaron de l'ennemi, son ignorance absolue des conditions nouvelles de la guerre, son obstinée certitude qu'un vieux soldat d'Afrique, de Crimée et d'Italie ne pouvait pas être battu. Ce serait vraiment trop drôle, de commencer