Vietnam or Thailand ? Vote for the TOP Country of the Week !

Mis à jour: 17 mai 2025


«Après vingt-cinq anslui écrivait le jeune Hugo qui s'éblouissait alors de sa propre splendeur, «après vingt-cinq ans, il ne reste que les grandes choses et les grands hommes: NAPOL

J'étais heureux d'avoir retrouvé ce vieillard, comme un homme se réjouit, après un demi-siècle, de retrouver dans une bruyère les traces d'un sentier il a passé dans ses beaux jours, et qu'il croyait effacées pour jamais. Chaque pas de mon cheval, en descendant des montagnes, me découvrait un pan de plus de la vallée, du village, des hameaux enfouis sous les noyers, de mes jardins, de mes vergers, de ma maison; mon oeil s'éblouissait et s'humectait de reconnaissance en reconnaissance. De chaque site, de chaque toit, de chaque arbre, de chaque repli du sol, de chaque golfe de verdure, de chaque clairière illuminée par les rayons rasants du soleil couchant, un éclair, une mémoire, un bonheur, un regret, une figure, jaillissaient de mes yeux et de mon coeur, comme s'ils eussent jailli du pays lui-même. Je me rappelais père, mère, soeurs, enfance, jeunesse, amis de la maison, contemporains de mes jours de joie et de fête, arbres d'affection, sources abritées, animaux chéris, tout ce qui avait jadis peuplé, animé, vivifié, enchanté pour moi ce vallon, ces prairies, ces bois, ces demeures. Je secouais comme un fardeau importun, derrière moi, les années intermédiaires entre le départ et le retour; je rejetais plus loin encore l'idée de m'en séparer pour jamais. J'avais douze ans, j'en avais vingt, j'en avais trente; regards de ma mère, voix de mon père, jeux de mes soeurs, entretiens de mes amis, premières ivresses de ma vie, aboiements de mes chiens, hennissements de mes chevaux, expansions ou recueillements de mon âme tour

Mot du Jour

etorent

D'autres à la Recherche