United States or Saint Helena, Ascension, and Tristan da Cunha ? Vote for the TOP Country of the Week !


Adolphe est comme une savante symphonie qu'il faut entendre plusieurs fois, et religieusement, avant de saisir et d'embrasser l'inspiration de l'artiste. La première fois, l'âme est frappée du gracieux andante, ou du solennel adagio, mais elle ne comprend pas bien la transition des parties. La seconde fois, elle distingue dans le rondeau le chant d'un hautbois ou le dialogue alterné des violons et de la flûte. Plus tard, elle s'éprend d'une mélodie élégante et simple qu'elle n'avait pas d'abord aperçue, et chaque jour elle fait de nouvelles découvertes; elle s'étonne de sa première ignorance, et la curiosité se rajeunit

Cette ivresse du cœur coule, désordonnée. Le héros, Olénine, est venu, comme Tolstoï, se retremper au Caucase, dans la vie d'aventures; il s'éprend d'une jeune Cosaque et s'abandonne au tohu-bohu de ses aspirations contradictoires. Tantôt il pense que «le bonheur, c'est de vivre pour les autres, de se sacrifier», tantôt que «le sacrifice de soi n'est que sottise»; alors, il n'est pas loin de croire, avec le vieux cosaque Erochka, que «tout se vaut. Dieu a fait tout pour la joie de l'homme. Rien n'est péché. S'amuser avec une belle fille n'est pas un péché, c'est le salutMais qu'a-t-il besoin de penser? Il suffit de vivre. La vie est tout bien, tout bonheur, la vie toute-puissante, universelle: la Vie est Dieu. Un naturisme brûlant soulève et dévore l'âme. Perdu dans la forêt, au milieu de «la végétation sauvage, de la multitude de bêtes et d'oiseaux, des nuées de moucherons, dans la verdure sombre, dans l'air parfumé et chaud, parmi de petits fossés d'eau trouble qui partout clapotaient sous le feuillage»,

Lord Guilderoy, «dont le nom était aussi ancien que les temps de Knut» s'éprend follement d'amour, ou se figure qu'il s'éprend follement d'amour, pour une Perdita champêtre, une Artémis provinciale, qui a «une figure