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Mis à jour: 6 juin 2025
Phoedime, au nom des Dieux, fais ce que je désire: Va voir ce qui se passe, et reviens me le dire. Je ne sais; mais mon coeur ne se peut rassurer. Mille soupçons affreux viennent me déchirer. Que tarde Xipharès? et d'où vient qu'il diffère À seconder des voeux qu'autorise son père? Son père, en me quittant, me l'allait envoyer. Mais il feignait peut-être: il fallait tout nier. Le Roi feignait? Et moi, découvrant ma pensée...
Retourne maintenant chez ces peuples heureux; Et si mon nom encor s'est conservé chez eux, Dis-leur ce que tu vois, et de toute ma gloire, Phoedime, conte-leur la malheureuse histoire.
Retiens tes cris, et par d'indignes larmes De cet heureux moment ne trouble point les charmes. Si tu m'aimais, Phoedime, il fallait me pleurer Quand d'un titre funeste on me vint honorer, Et lorsque m'arrachant du doux sein de la Grèce, Dans ce climat barbare on traîna ta maîtresse.
Pharnace cependant, par son ordre arrêté, Trouve en lui d'un rival toute la dureté. Phoedime,
Il m'adore, Phoedime; et les mêmes douleurs Qui m'affligeaient ici le tourmentaient ailleurs. Sait-il en sa faveur jusqu'où va votre estime? Sait-il que vous l'aimez?
Il l'ignore, Phoedime. Les Dieux m'ont secourue; et mon coeur affermi N'a rien dit, ou du moins n'a parlé qu'
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