United States or Rwanda ? Vote for the TOP Country of the Week !


La seule écriture connue des Tanala avant l'occupation française était l'écriture arabe. Ils la désignent sous le nom de sora-be. Cette écriture paraît avoir été dans l'Ikongo le privilège de quelques rares lettrés. Sous l'influence des ombiasa, elle a bien vite revêtu un caractère sacré, et il semble que son usage ait été limité

Si les ombiasa sont les dépositaires des croyances les plus grossières, il faut pourtant reconnaître qu'ils possèdent quelques rudiments d'une science primitive. Ils sont d'abord des astrologues. Les Tanala ne connaissent guère les étoiles; pourtant, ils ont donné le nom de Zohora

Les jours jouissent de particularités spéciales, connus des seuls ombiasa. Grâce

Lors de la pleine lune, les vinta ont répandu leur fiel.... Heureux sera le jour je les détruirai! C'est le devin qui reçoit les offrandes, et le devin, c'est moi! Que la main du malade soit généreuse! Andriamitilimanana, ombiasa accroupi sur le sable! Andriamitilimanana, toi qui reposes sur le gravier!... Le renard est malade, l'écureuil a la fièvre. Je tiens les fadrita, car ils sont revenus.

Pour compter le temps, les ombiasa se servent d'une lamelle de bambou percée de 28 trous, groupés par trois et par deux dans l'ordre des semaines. Une cheville, déplacée chaque jour, complète ce calendrier perpétuel. Malheureusement, les devins oublient souvent de la déplacer, et il en résulte dans l'appréciation du temps un manque de concordance complet entre les diverses tribus tanala.

L'ombiasa joue donc un grand rôle dans la société tanala. Le sikidy lui révèle les actes, les intentions, les pensées de ceux qui le consultent. Souvent même, il n'a pas besoin d'y avoir recours pour deviner la cause des maladies. Si, par exemple, le jour de l'alahamaly, un malade ou une femme stérile entrent dans sa case, en heurtant leur pied droit contre leur talon gauche, c'est le mécontentement de leur père qui est cause de la maladie ou de la stérilité; si, au contraire, ils avaient heurté leur pied gauche contre leur talon droit, la cause de leurs infortunes serait due au mécontentement de leur mère. Mais ce sont surtout les amulettes, les panafody, qui constituent pour les ombiasa une source de puissance et de richesse. Ces amulettes sont de simples baguettes de bois; elles ont la vertu magique de procurer des femmes, de faire trouver des ruches, de permettre le vol en toute sécurité, de préserver des coups de fusil, de protéger contre les maladies et contre les fausses accusations. Aussi les mpisikidy les vendent-ils très cher. Les Tanala crédules les achètent en toute confiance, et les gardent pieusement dans des cornes qu'ils portent

Les Tanala donnent le nom de fadrita ou de vinta aux causes plus ou moins imaginaires des maladies, jours néfastes, objets ou êtres malfaisants, attouchements impurs. Il en résulte que, pour guérir une maladie, il suffit d'en supprimer ou d'en conjurer les causes: cette opération s'appelle le fangala-paditra, et est du ressort des ombiasa.