Vietnam or Thailand ? Vote for the TOP Country of the Week !
Mis à jour: 12 juin 2025
Pierre, le dos arrondi et les mains dans ses poches, ne voulant point rester dehors par ce froid, se rendit chez Marowsko. Sous le bec de gaz qui veillait pour lui, le vieux pharmacien dormait toujours. En reconnaissant Pierre, qu'il aimait d'un amour de chien fidèle, il secoua sa torpeur, alla chercher deux verres et apporta la groseillette.
Le docteur goûta, savoura, réfléchit, goûta de nouveau, réfléchit encore et se prononça: Très bon, très bon, et très neuf comme saveur; une trouvaille, mon cher! Ah! vraiment, je suis bien content. Alors Marowsko demanda conseil pour baptiser la liqueur nouvelle; il voulait l'appeler «essence de groseille», ou bien «fine groseille», ou bien «grosélia», ou bien «groséline».
Il avait flâné sur la jetée aux heures de marée, flâné par les rues, flâné dans les cafés, flâné chez Marowsko, flâné partout. Et voil
Il avait connu le père Marowsko dans les hôpitaux,
Et Pierre s'en retourna, de son pas lent, la canne sous le bras, les mains derrière le dos. Lorsqu'il fut rentré dans la ville, il se demanda de nouveau ce qu'il ferait, mécontent de cette promenade écourtée; d'avoir été privé de la mer par la présence de son frère. Il eut une inspiration: «Je vais boire un verre de liqueur chez le père Marowsko»; et il remonta vers le quartier d'Ingouville.
Quand la chose eut été bien expliquée, il parut surpris et fâché; et pour exprimer son mécontentement de voir son jeune ami sacrifié, il répéta plusieurs fois: Ça ne fera pas un bon effet. Pierre, que son énervement reprenait, voulut savoir ce que Marowsko entendait par cette phrase. Pourquoi cela ne ferait-il pas un bon effet?
Après un long silence, Marowsko demanda si Jean, décidément, était en possession de sa fortune; puis il fit encore deux ou trois questions vagues sur le même sujet. Son dévouement ombrageux pour Pierre se révoltait de cette préférence.
Marowsko répétait: C'est mal, c'est mal, ce que vous faites. Je n'ai plus qu'
En attendant il vivait pauvrement dans sa modeste pharmacie, en vendant des remèdes aux petits bourgeois et aux ouvriers de son quartier. Pierre allait souvent le voir après dîner et causer une heure avec lui, car il aimait la figure calme et la rare conversation de Marowsko, dont il jugeait profonds les longs silences. Un seul bec de gaz brûlait au-dessus du comptoir chargé de fioles.
Mot du Jour
D'autres à la Recherche