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Marine-Terrace, décembre 1854. Un pauvre homme passait dans le givre et le vent. Je cognai sur ma vitre; il s'arrêta devant Ma porte, que j'ouvris d'une façon civile. Les ânes revenaient du marché de la ville, Portant les paysans accroupis sur leurs bâts. C'était le vieux qui vit dans une niche au bas De la montée, et rêve, attendant, solitaire, Un rayon du ciel triste, un liard de la terre, Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu. Je lui criai: «Venez vous réchauffer un peu. «Comment vous nommez-vousIl me dit: «Je me nomme Le pauvreJe lui pris la main: «Entrez, brave hommeEt je lui fis donner une jatte de lait. Le vieillard grelottait de froid; il me parlait, Et je lui répondais, pensif et sans l'entendre. «Vos habits sont mouillésdis-je, «il faut les étendre Devant la cheminéeIl s'approcha du feu. Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,

Tels des enfants, s'ils ont pris un oiseau des cieux, S'appellent en riant et s'étonnent, joyeux, De sentir dans leur main la douceur de ses plumes. Marine-Terrace, août 1855.

Oh! que de fois j'ai dit: Silence! elle a parlé! Tenez! voici le bruit de sa main sur la clé! Attendez! elle vient! laissez-moi, que j'écoute! Car elle est quelque part dans la maison sans doute! Jersey, Marine-Terrace, 4 septembre 1852.

Chaque flot est une âme; et tout fuit. Rien ne brille. Un sanglot dit: Mon père! un sanglot dit: Ma fille! Un sanglot dit: Hélas! Marine-Terrace, juin 1855.