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Mis à jour: 10 juin 2025
Parmi les Français qui s'étaient adossés au flanc gauche de ma jument, se trouvait un fourrier que je connaissais pour l'avoir vu souvent chez le maréchal, dont il copiait les états de situation. Cet homme, attaqué et blessé par plusieurs grenadiers ennemis, tomba sous le ventre de Lisette et saisissait ma jambe pour tâcher de se relever, lorsqu'un grenadier russe, dont l'ivresse rendait les pas fort incertains, ayant voulu l'achever en lui perçant la poitrine, perdit l'équilibre, et la pointe de sa baïonnette mal dirigée vint s'égarer dans mon manteau gonflé par le vent. Le Russe, voyant que je ne tombais pas, laissa le fourrier pour me porter une infinité de coups d'abord inutiles, mais dont l'un, m'atteignant enfin, traversa mon bras gauche, dont je sentis avec un plaisir affreux couler le sang tout chaud... Le grenadier russe, redoublant de fureur, me portait encore un coup, lorsque la force qu'il y mit le faisant trébucher, sa baïonnette s'enfonça dans la cuisse de ma jument, qui, rendue par la douleur
Que tu es jeune, ma pauvre Marie! dit-il en regardant sa fille d'un air de compassion. Les épigrammes de ces lourdauds ne peuvent que s'aplatir en m'atteignant. J'ai le droit de les mépriser. Ce que tu as pris pour les souffrances de l'humiliation, c'était tout simplement une des mille souffrances de ce misérable corps qui se vieillit. Car je souffre affreusement! Ma tête est lourde... Le sang me brûle!... je suis altéré. C'est cela même, ajouta-t-il en voyant sa fille courir vers une armoire et lui rapporter une coupe pleine de vin. Cela me calmera peut-être. La fièvre, la pire de toutes les maladies, la fièvre de l'esprit me dévore. La pensée, quand elle est trop forte, trop fréquente, use et abat le corps le plus robuste. Et c'est au moment où j'enfante les plus belles conceptions, où je m'épuise, où je me tue pour la gloire et l'embellissement de ce pays, c'est
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