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Mis à jour: 4 juin 2025
Lorsque la jeune cour délaissa le vieux Corneille pour l'auteur d'Andromaque et de Bajazet, il y eut, n'en doutez point, les snobs de Racine. Et il y eut, au siècle suivant, les snobs de la philosophie, ceux de l'anglomanie, ceux de la sensibilité et de l'amour de la nature, les snobs de Rousseau et de Bernardin de Saint-Pierre. Les bergeries de Trianon furent les jeux du snobisme charmant d'une reine. Les snobs de l'optimisme firent la Terreur. Si je nomme encore les snobs du romantisme et ceux du réalisme, et ceux du positivisme, nous aurons rejoint les snobs des vingt dernières années, que j'énumérais en commençant. Ainsi le snobisme, parallèlement
Une affinité naturelle poussait Fontanes vers les poëtes anglais: on doit regretter qu'il n'ait pas suivi plus loin cette veine. Il avait bien plus nettement que Delille le sentiment champêtre et mélancolique, qui distingue la poésie des Gray, des Goldsmith, des Cowper: son imagination, où tout se terminait, en aurait tiré d'heureux points de vue, et aurait importé, au lieu du descriptif diffus d'alors, des scènes bien touchées et choisies. Mais il aurait fallu pour cela un plus vif mouvement d'innovation et de découverte que ne s'en permettait Fontanes. Il côtoya la haie du cottage, mais il ne la franchit pas. L'anglomanie qui gagnait le détourna de ce qui, chez lui, n'eût jamais été que juste. De son premier voyage en Angleterre, il rapporta surtout l'aversion de l'opulence lourde, du faste sans délicatesse, de l'art
C'était acheter bien cher cette fureur de comploter lentement, minutieusement; étrange erreur des temps de sophisme! Ils ne comprennent pas l'unité; ils rêvent une fausse unité qu'ils ne sauraient atteindre! Ainsi fut le siècle, ainsi étais-je aussi, moi-même, incessamment tenté de faire un tout, avec des parties éparses, comme si l'unité se composait de fragments! En ce moment, la France, encore une fois, changeait d'aspect, elle succombait enfin sous la dévorante épilepsie d'opinions et d'idées qui la devaient perdre. Ah! Dieu! si la crise était longue et si le dénoûment fut terrible! en ce monde ouvert aux plus grands crimes tout était mystère ou conspiration. C'était je ne sais quoi de plus dangereux que le creuset de l'alchimiste ou la conjuration diabolique du sorcier. La magie ordinaire travaillait seule; or, la conspiration, qui fut la magie et le péril du dix-huitième siècle, se réunissait, s'agglomérait, ne faisait qu'un seul et même corps, et se cachait uniquement pour se donner un air plus solennel. À cette heure de l'histoire de France, les têtes tournaient, les esprits se dénaturaient, le mensonge et le faux planaient en maîtres sur cette société pervertie! Il y avait la peur, la haine, la vengeance, l'envie et le désespoir sans frein, les ambitions déchaînées, les vices hideux, les sophismes menaçants, la colère aveugle et les passions mauvaises, délire, ivresse et sommeil, les rêves; la philosophie en manteau, la religion vêtue en fille de joie! Ici, le vieux temps masqué et burlesque, et plus loin, le temps présent dans sa nudité misérable avec la débauche et le jeu, l'anglomanie et le Nouveau Monde... un tas de paradoxes; tout cela s'emparait de la France,
Oui, tout cela est fort menaçant, interrompit le duc de Lauzun, mais il faut bien en prendre son parti; d'ailleurs, vous prierez pour nous, ajouta-t-il en se tournant vers Ellénore, car si l'anglomanie s'empare de nous comme de l'ami Croixville, Dieu sait jusqu'où cela nous mènera; ils ont une manière brutale de traiter leur roi dans ce pays-l
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