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Mis à jour: 20 mai 2025
Jersey, Gronville, avril 1855. J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline. Dans l'âpre escarpement qui sur le flot s'incline, Que l'aigle connaît seul et peut seul approcher, Paisible, elle croissait aux fentes du rocher. L'ombre baignait les flancs du morne promontoire Je voyais, comme on dresse au lieu d'une victoire Un grand arc de triomphe éclatant et vermeil, A l'endroit où s'était englouti le soleil, La sombre nuit bâtir un porche de nuées. Des voiles s'enfuyaient, au loin diminuées Quelques toits, s'éclairant au fond d'un entonnoir, Semblaient craindre de luire et de se laisser voir. J'ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée. Elle est pâle et n'a pas de corolle embaumée. Sa racine n'a pris sur la crête des monts Que l'amère senteur des glauques goëmons; Moi, j'ai dit: «Pauvre fleur, du haut de cette cime, Tu devais t'en aller dans cet immense abîme Où l'algue et le nuage et les voiles s'en vont. Va mourir sur un coeur, abîme plus profond. Fane-toi sur ce sein en qui palpite un monde. Le ciel, qui te créa pour t'effeuiller dans l'onde, Te fit pour l'océan, je te donne
Comme l'écume de la grève, Ta robe flotte dans les vents. Je suis l'algue des flots sans nombre, Le captif du destin vainqueur; Je suis celui que toute l'ombre Couvre sans éteindre son coeur. Mon esprit ressemble
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