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Mis à jour: 27 mai 2025


Ilioucha dégagea aussitôt la main droite de Bagrianof, qui s'en servit pour indiquer les images et l'Evangile qui était ouvert devant, sur un pupitre. Cet homme impitoyable, cet insolent seigneur, priait dévotement matin et soir, et ne se couchait jamais sans avoir lu quelques versets des Ecritures. Tu veux lire? fit un des paysans. Non, prie plutôt, cela vaudra mieux.

Est ce dit? répéta. Ilioucha avec un accent de colère. On ne répondit pas. Vous n'êtes que des femmes! s'écria-t-il, et il cracha

Bagrianof, toujours humble et soumis, fit un geste de dénégation et tendit de nouveau la main vers le livre. Sur le même pupitre était une croix. C'est la croix que tu veux? Bagrianof fit un signe affirmatif Apportez-lui la croix, qu'il la baise, dit Ilioucha. Mais attention: si tu cries on te tord le cou tout de suite, sans te laisser le temps de te repentir. Donnez-moi le mouchoir, vous autres.

Ilioucha cependant ne pouvait se résigner

Ils passèrent le mouchoir avec un noeud coulant au cou de Bagrianof, et Ilioucha en prit le bout; puis un paysan apporta la croix pendant qu'un autre ôtait le bâillon. Bagrianof respira longuement, en fermant les yeux de peur de laisser éclater sa joie. C

Il leur tourna le dos et ferma la porte de sa maison. Le gouvernement d'Olonetz! l'exil dans un désert glacé! la famille désunie! le foyer profané!... Les paysans s'éloignèrent sans trouver un mot de réponse. Dieu nous a maudits; c'est la fin du monde! dit Ilioucha en rentrant chez lui. Il avait cinq filles, dont trois en âge d'être mariées.

Ecoute, Seigneur, dit Ilioucha, tu vas mourir, parce que tu es dur et cruel envers nous, et que tu es sourd

Au moment la charrette s'ébranla, Ilioucha trouva la force de soulever sa tête appesantie: Seigneur, cria-t-il, écoute: nous t'avons pardonné, tu nous as trahis; d'autres feront comme nous, mais ceux-l

L'instruction de l'affaire fut pas longue. Les paysans inculpés se renfermèrent dans un silence obstiné qui suffit pour établir leur culpabilité. Seul, Ilioucha consentit

Quand Ilioucha se tut, le visage plein d'une sombre fureur, les poings fermés au bout de ses bras ballants, il regarda le paysan avec compassion, voulut parler et garda le silence, jugeant que toute parole serait de trop si elle ne parlait de rachat et de liberté.

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