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Le poëme lyrique de Gita Govinda (le Chant du pâtre, Krishna) rappelle le Cantique des Cantiques et Lassen ne l'a traduit qu'en latin. Il n'a été dépassé en verve érotique que par l'ode

Ce qui domine dans le Gita Govinda, c'est le naturalisme, la grâce et la grandeur, voire même l'exubérance des images; c'est le reflet d'un climat et d'une contrée les règnes végétal et animal sont tout puissants. C'est l'absence presque complète de spiritualisme et même d'idéalisme. Sous ce dernier rapport la poésie du Gita Govinda est inférieure

A la suite de ces appréciations nous donnons les traductions du Gita Govinda, de l'Hymne

Alors la jeune amie attentive voyant que, trahie pas ses forces, Radha ne peut quitter le bouquet d'arbres enlacé de lianes fleuries, retourne vers Govinda qu'elle trouve affolé par l'amour et lui peint ainsi l'état dans lequel elle a laissé Radha: «Elle se désespère, ô souverain du monde, dans son asile verdoyant; elle regarde avidement de tous côtés dans l'espoir de ton arrivée; alors empruntant de la force

Govinda, voyant sa bien-aimée gaie et sereine, le sourire aux lèvres et les flammes du désir dans les yeux, lui dit avec transport pendant qu'elle reposait sur le lit de feuilles entremêlées de tendres fleurs: «Mets le lotus de ton pied sur mon sein azuré et que cette couche soit mon triomphe sur tous ceux qui sont rebelles

Elle finit, et Radha, avec une joie timide, dardant ses yeux sur Govinda, pendant qu'harmonieusement retentissaient les anneaux de ses chevilles et les clochettes de sa ceinture, entra sous le berceau mystique du bien-aimé qui pour elle était l'univers. Alors elle contempla Madhava qui mettait en elle seule tout son bonheur, qui avait si longtemps soupiré pour son étreinte et dont la figure rayonnait alors d'un ravissement infini. Le coeur du dieu était enlevé par sa vue, comme les flots de la mer le sont par le disque lunaire. Sa poitrine azurée étincelait de l'éclat de perles sans taches, comme la surface de la Yamuna gonflée étincelle des traînées de blanche écume qui couronnent ses ondes bleues. De sa taille svelte tombaient les plis de sa robe d'un jaune pâle qui semblait la poussière dorée parsemant les pétales bleues du lys d'eau. Sa passion était allumée par l'éclair des prunelles de Radha qui jouaient comme un couple de cygnes au plumage azuré, s'ébattant près d'un lotus en fleur sur un étang dans la saison des pluies. Des pendants d'oreille étincelants comme deux soleils faisaient éclater le plein épanouissement de ses joues et de ses lèvres qui brillaient de l'humide rayonnement de ses sourires. Les tresses de sa chevelure entremêlées de fleurs étaient comme un nuage resplendissant la nuit des couleurs de l'arc-en-ciel lunaire. A son front, un cercle d'huile odorante extraite du sandal de l'Himalaya brillait comme la lune qui vient de se lever sur l'horizon. Tout son corps, illuminé par l'éclat d'innombrables pierres précieuses, resplendissait comme une flamme. La honte qui, naguère, avait pris pour demeure les larges pupilles de Radha avait eu honte elle-même et avait fui. Cette beauté

A l'instar des Couroumbas, ils se produisent comme bouffons, bateleurs et comédiens, et on les paye en jus de palmier qu'ils boivent avec excès. Dans leurs représentations, ils mettent en action certains épisodes obscènes, et particulièrement les aventures du Krichna Govinda séjournant parmi les bergères.

La connaissance de l'oeuvre de Vatsyayana permettra de classer sûrement les poèmes hindous que les uns considèrent comme mystiques et les autres comme purement érotiques. Le modèle le plus parfait de ces écrits est le Gita Govinda ou le Chant du Berger, par Jahadéva. Chose remarquable, on y retrouve l'application des règles tracées par notre auteur. La confidente de Radha déploie les qualités exigées des intermédiaires et des messagers d'amour, et agit suivant les principes du titre X, rôle de l'Entremetteuse. De même Radha se comporte comme il est dit au sujet des disputes entre amants et des raccommodements au chapitre VI du titre III, et au chapitre III du titre XI. Il n'y a pas jusqu'aux points tracés par les dents (chapitre III du titre III) qui ne se voient dans le poème. Cette remarque historique et l'abondance des images naturalistes dans le Gita Govinda,