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Dix kilomètres, parfois quinze, un vrai voyage sous les étoiles haletantes du ciel d'hiver, au trot de la jument bourrée d'avoine... Y a-t-il des gens qui restent froids, au lieu d'avoir dans la gorge le noeud d'un sanglot enfantin, quand ils entendent, sur une route sèche de gel, le trot d'un cheval, le glapissement d'un renard qui chasse, le rire d'une chouette blessée au passage par le feu des lanternes?...

Je vois de blancs oiseaux, comme des nénuphars Se poser sur les flots que l'air croise et décroise, Et les parfums monter, tranchants comme des dards, Dans l'azur frais, couleur de gel et de turquoise! Les jardins ont l'aspect calme des paradis, Partout c'est le repos, le bourdonnant silence; Un matinal parfum de joie et d'abondance Exhale tendrement l'attente de midi.

Mais le gel

L'eau s'arrache du gel, le lait emplit la cruche, Les abeilles, ainsi que des fuseaux pansus, Vont composer le miel au liquide tissu, Blond soleil familier de l'écorce et des ruches! C'est cet allègre éveil que tes yeux ont perçu: Oiseau plein de grelots, ô hochet des Ménades, Héros bardé d'azur, calice rugissant, Je t'entends divaguer!

Un homme en grand noir, couvert comme pour sortir par le gel, stationnait devant l'entrée

Ou bien encore ces vers qui décrivent si bien une nuit d'hiver: Tout était endormi comme l'oeil fermé de la nature, Silencieuse, la lune brillait très haut au dessus d'arbres et tours; Le gel froid, sous son rayon d'argent, S'étendait, formant doucement sa croûte, sur la rivière scintillante .

Que d'autres yeux qui sont insistants ou distraits: L'oeil de l'enfant que nous fûmes; l'oeil des portraits; L'oeil en rosace d'une église de village; L'oeil aveugle des puits vitrifié de gel; L'oeil de la lune; l'oeil des choses sans visage; L'oeil des passions; l'oeil du remords; l'oeil d'Abel Dont les pleurs de Caïn lotionnent la plaie; L'oeil de Dieu redoutable en son triangle en or Dont la fatalité géométrique effraie.

Vendredi 2 novembre. Sous le vent de gel et de poussière qui continue de souffler sans pitié, nous arrivons pour midi dans l'horrible Takou,

Mon coeur s'est reposé dans les conseils du soir! C'est le moment le plus divin de la journée, Doux comme le dernier cierge du reposoir, Nostalgique comme une étoffe un peu fanée. Certes, il fait souffrir. Quel refroidissement, Et quel gel d'agonie infusé dans nos lombes! Et quel ensanglanté concile de colombes S'abat comme un hiver sur notre obscur tourment!

Le beau jardin fleuri de flammes Qui nous semblait le double ou le miroir, Du jardin clair que nous portions dans l'âme, Se cristallise en gel et or, ce soir. Un grand silence blanc est descendu s'asseoir L