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C'est ainsi que, pour empêcher quelqu'un d'avoir une femme, il faut faire brûler les herbes avec lesquelles le hérisson fait son nid, et faire cuire une écrevisse; que pour être sûr de tuer un sanglier, il faut, avant de se mettre en chasse, enflammer une touffe de paille en travers du sentier. À toutes ces pratiques superstitieuses vient encore s'ajouter l'usage des fady.

Pour Tsiandraofana, était encore fady la viande des canards de Barbarie et des boeufs dont la robe ne présentait pas de poils blancs. Pour tous les Tanala, il est fady de tuer une foule d'animaux dans le corps desquels les âmes peuvent se réfugier. Certains d'entre eux passent même des contrats avec des insectes venimeux, comme les scorpions.

Il est fady de gravir certaines montagnes, comme l'Ambondrombe, demeure des âmes des morts; de se baigner dans certaines rivières; de construire des villages dans les endroits hantés par les lolo. Les objets et les actes fady varient d'ailleurs avec les individus.

Les Tanala qualifient de fady les animaux qu'ils s'abstiennent de tuer ou de manger, les arbres qu'ils se gardent bien d'abattre, les sentiers ils évitent de passer, les actions qu'ils ne peuvent commettre, les jours certaines pratiques sont défendues. Pour les zafirambo, la viande du porc, du sanglier, de l'anguille et de tous les animaux qu'ils ne tuent pas de leur propre main est fady.

Ils les considèrent comme fady et, quand ils les rencontrent sur un sentier, ils les prennent et les jettent de côté sans leur faire aucun mal: ils espèrent qu'en revanche les scorpions ne les piqueront jamais.