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Alors, brusquement, nous voyons les Turcs se lever et s'enfuir, isolément ou par groupes. Les Grecs redoublent leurs feux, et les Turcs tombent, tombent les uns après les autres, et les uns sur les autres. Malheureusement pour eux, leur réserve d'infanterie s'était installée dans un grand enclos entouré d'un mur de 1m,50 de hauteur, avec une seule sortie vers Bizani. Les hommes affolés se ruent tous sur cette unique porte. C'est alors, parmi les fuyards, une boucherie horrible, indescriptible. Balles, obus, shrapnells ou mitrailleuses travaillent comme jamais encore. Et les cadavres s'amoncellent, que les survivants doivent enjamber et piétiner pour s'enfuir. C'est une atroce vision qui dure peu, car les evzones arrivent comme des fous. Et puis, fuyards et poursuivants disparaissent

Ils brûlent en quelques minutes un nombre incommensurable de cartouches. Mais les evzones se rapprochent. L'artillerie tire indistinctement des shrapnells ou des obus percutants. Les uns et les autres font des ravages terribles dans les tranchées et dans les réserves ennemies.

Soudain, sur le mamelon nous sommes avec des evzones, conduits par leurs officiers, ils arrivent de toutes parts. Ils se répandent dans les tranchées, s'équipent, prennent leurs armes, puis se groupent. Ensuite, ils défilent devant les evzones, et, devant le commandant du bataillon, chaque soldat en passant dépose ses armes. C'est infiniment triste

En avant de la ville, des troupes campent. D'autres sortent et s'en vont pour camper plus loin. Ce sont les evzones qui sont arrivés hier soir

De notre observatoire, nous apercevons très bien, au-dessus du village de Kotortsi, une batterie de montagne grecque qui tire sans discontinuer sur les hauteurs séparant Kotortsi de Bizani, hauteurs sur lesquelles sont établis les Turcs. Ceux-ci, attaqués de front par les evzones, pris de flanc par l'artillerie, résistent tout d'abord comme ils peuvent.