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» Un seul devoir, un seul, pouvoit me retenir dans le monde; c'étoit l'éducation d'Isore. Ma chère Delphine, c'est vous qui m'avez tranquillisée sur cette inquiétude; je vous remettrai ma fille, la fille du malheureux dont j'ai causé la mort; vous êtes bien plus digne que moi de former son esprit et son âme; mon éducation négligée ne me permet pas de contribuer

Delphine

Je vais laisser passer quelques jours, afin que Delphine ait le temps d'adoucir, par sa présence, les cruelles préventions de ses compagnes; et je retournerai chez madame de Ternan, pour essayer ce que je puis sur elle. Vous aussi, mademoiselle, écrivez

Madame d'Albémar s'aperçut que j'étois saisi par ces mouvemens impétueux et déchirans. En effet, j'avois résisté long-temps; mais tant d'émotions, qui portoient sur la même blessure, l'avoient enfin rendue trop douloureuse. Delphine se leva, et dit qu'elle vouloit partir; le temps menaçoit de la neige, monsieur et madame de Belmont voulurent l'engager

Louise, c'est ainsi que l'heureuse Delphine se fût appelée, si Thérèse.....Ah! ce n'est pas Thérèse; c'est lui, c'est lui seul! A l'abri de ce nom de Mondoville, si doux, si harmonieux quand il présageoit sa présence;

Delphine

Léonce cependant n'étoit pas moins amoureux de Delphine; elle lui étoit aussi chère que jamais; mais il frémissoit

Léonce étoit près de Delphine; et quoiqu'il ne parlât point, Delphine sentoit qu'il partageoit toutes ses impressions. Il avoit des regards si éloquens, une expression si touchante! «Léonce, lui dit-elle en lui montrant l'heureux couple, ils sont heureux, et moi, jamais! jamais! Il faut que je vous parle, s'écria Léonce, il le faut; écoutez-moi ce soir, je le veux. Moi, répondit-elle, je le veux aussiet ils s'éloignèrent en silence. Il étoit tard quand ils revinrent chez eux; tout dormoit dans la maison; Léonce, en se voyant seul avec Delphine, se jeta

Le lendemain, Léonce et Delphine partirent pour Mondoville, et ce voyage fut encore très-heureux. Il n'y a rien de si doux que de voyager avec ce qu'on aime! Le sentiment d'isolement que fait éprouver cette situation, ce sentiment pénible, quand on est seul, est précisément ce qui rend les jouissances de l'affection plus délicieuses. Vous ne connoissez personne, personne ne vous connoît; vous traversez des pays nouveaux, votre curiosité est agréablement satisfaite, mais rien ne vous distrait de l'idée profonde qui remplit votre coeur; vous aimez

Delphine, en recevant les lettres de Léonce, éprouvoit d'abord une sensation très-pénible; mais, comme il se servoit cependant des mêmes termes de tendresse, elle se disoit que ses lettres prouvoient sa sécurité, et que l'amour, certain d'obtenir ce qu'il souhaite, ne pouvoit pas avoir le même langage que la passion agitée. Elle relisoit ces lettres; elle cherchoit, dans une expression contenue, les trésors de sentiment dont son coeur avoit besoin; elle retardoit enfin de tous ses efforts ce cruel moment l'on commence