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Mis à jour: 4 mai 2025
Quelques jours après l'arrivée d'Ursule
Que voulez-vous dire? Oui, je suis capable de tout quand je pense que votre mari peut mourir avant moi... ou qu'Ursule peut croire que je suis un lâche... que je n'ose pas me battre... Stupéfaite, je regardai M. Sécherin; sa crainte de paraître lâche aux yeux d'Ursule me disait combien son amour était encore violent. Il faut oublier Ursule, elle est indigne d'occuper votre pensée.
Mon tuteur, M. d'Orbeval, le père d'Ursule, s'était retiré en Touraine, dans une propriété qu'il possédait, je ne le voyais jamais; d'ailleurs, il était complétement dominé par ma tante, ainsi que mes autres parents.
Cette étrange proposition me prouva l'exaltation de Gontran, et combien la passion est toujours aveugle et personnelle. Il ne pouvait pas avoir dans ce moment l'intention de me blesser, et il me proposait de jouer un rôle odieux pour exciter la jalousie d'Ursule!
Elle a heureusement assez d'esprit pour qu'on ne craigne pas de lui parler de sa beauté, répondit M. de Versac en souriant. Mademoiselle de Maran portait, comme toujours, une robe de soie carmélite, et, pour la première fois, je lui vis un bonnet fort simple, orné d'une branche de souci. J'attendais l'entrée d'Ursule avec inquiétude; elle parut enfin.
Je ne sais depuis combien de temps j'étais absorbée dans ces réflexions, lorsque, retournant machinalement la tête, je vis M. Chopinelle, assis près d'Ursule, lui donner une lettre qu'elle serra vivement dans la poche du petit tablier qu'elle portait.
«Ce qui m'a toujours invinciblement soutenu dans mon amour malgré les caprices et les hauteurs d'Ursule, c'est cette conviction profonde, qu'elle ressentait pour moi un amour bien plus vif que celui qu'elle avouait, dissimulant ainsi et par orgueil, et dans la crainte de me laisser pénétrer l'influence que j'avais sur elle; croyant me dominer plus sûrement par ces alternatives de tendresse, de froideur ou de dédain.
Et sans pouvoir rien ajouter, il couvrit de larmes et de baisers les mains de madame Sécherin. La figure d'Ursule rayonna un moment de surprise et de joie... Elle s'écria: O mon Dieu! vous aurez pitié de moi... elle m'a pardonné!
Soulagée d'un poids énorme, je me jetai au cou d'Ursule. Elle s'était exprimée d'une manière si simple, si naturelle, si naïve, que je me reprochai amèrement de l'avoir soupçonnée. Je dis
J'instruisis Gontran de la rupture qui avait eu lieu entre M. Sécherin et sa mère, sans lui en dire la cause. Le secret d'Ursule ne m'appartenait pas. J'attribuai
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