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Mis à jour: 25 juillet 2025
L'été mûrissoit les blonds épis, le soleil embrâsoit les airs, et les roses mourantes penchoient leurs tiges desséchées; les nuits, presqu'aussi brûlantes que les jours, ne calmoient point la chaleur; le sommeil fuyoit les mortels: mais un orage, suivi d'une douce pluie, avoit rafraîchi les fleurs, le feuillage et les gazons. Bazine, que l'orage a agitée, et que ses inquiètes pensées tourmentent encore, lorsque toute la nature est calmée; Bazine, qu'un trouble plus doux que le repos, ravit au sommeil, se lève avec l'aurore, et admire l'amante de Céphale; les gouttes de la pluie, encore suspendues aux fleurs, aux brins d'herbes, se changent en perles, en saphirs, en émeraudes. Les premiers rayons du jour brillent sur cette humide vapeur, et l'écharpe d'Iris s'étend sur toute la nature. Les premiers chants des oiseaux ne troubloient qu'avec douceur la tranquillité des airs; une si belle aurore promettoit une riante matinée: la princesse désire en jouir, et s'égarer sous les voûtes de feuillage qu'elle aperçoit dans une prairie que borde l'Elbe, fier de ses eaux; une longue chaîne de montagnes borne l'horizon. C'étoit en cet endroit que Bazine vouloit aller respirer l'air pur et balsamique des prés et des bocages; mais elle ne peut jouir d'aucun plaisir s'il n'est partagé, et elle envoie promptement chercher Berthilie, qui demeuroit avec son père dans le palais du roi de Thuringe; elle vint promptement, demi-éveillée, demi-parée, et applaudit au projet de la princesse: la vertueuse et bonne Eusèbe, qui ne quittoit jamais sa chère élève, fut aussi de la promenade, et suivit de loin ces nymphes légères, qui, courant sur les fleurs sans les fouler, n'y laissoient que la trace passagère qu'y eûssent imprimée les zéphirs. Berthilie avoit retrouvé toute sa gaieté; Bazine jouissoit mieux de sa douce mélancolie, et toutes deux s'abandonnoient
Prince, dit Berthilie, en s'adressant
C'étoit beaucoup sans doute que d'être assuré de son bonheur; mais il falloit encore en jouir, et que l'hymen en assurât la durée. Tandis que Childéric en préparoit les instans, en arrêtoit le jour fortuné, de concert avec Bazine et Viomade, Berthilie, les yeux baissés, effeuilloit une rose en écoutant Eginard qui lui parloit un bien doux langage; Valamir, moins vif et moins sûr d'être aimé, parloit moins
C'est dans cette occupation pieuse, animée, que la belle et tendre captive passoit ses jours. Théobard venoit, de deux nuits l'une, lui apporter des provisions, prendre ses ordres, et adoucir, autant que sa sévère obéissance le lui permettoit, une captivité qui l'affligeoit plus que celle qui en étoit la victime; il avoit placé les tablettes de la princesse dans un lieu où il étoit sûr qu'elles seroient trouvées par Berthilie; en effet, l'aimable fille les avoit découvertes, et brûloit de les communiquer
Eginard se piqua des paroles, et surtout du regard, du sourire de celle qui venoit de chanter; il ne vouloit pas aimer, mais il prétendoit plaire, et peut-être même il aimoit. Il avoit espéré qu'elle chanteroit une romance, qui exprimeroit son inquiétude, sa jalousie, sa crainte; ce ton badin le blessa, l'outra même; il se promit de ne jamais aimer Berthilie, chercha
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