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Mis à jour: 19 juin 2025
Quand le Sultan, quittant le pont, mit le pied sur le quai, Zanette, qui tenait son bras passé autour de la taille de son fiancé, vit tout d'abord, au premier rang des curieux, la belle Arlèse, blanche comme la dentelle de sa coiffe, les dents serrées, les lèvres minces, dardant sur Jean des yeux de braise. Et le petit bras de Zanette sentit avec douleur qu'un tressaillement avait, sous ce regard, secoué le beau gardian, son fiancé, son époux!... Puis, Rosseline regarda Zanette, et si ses regards eussent été des couteaux, ils l'auraient percée
La belle Arlèse se trouvait ainsi pas trop loin de sa maison où elle allait coucher quelquefois et
Augias ne disait pas tout. Il connaissait l'histoire de Rosseline, mais, pensait-il, Pastorel se débarrasserait de cette mauvaise femme, en brave homme qu'il était, avant longtemps. Quand il reverrait Zanette, il oublierait facilement sa méchante aventure avec la belle Arlèse. Ainsi pensait Augias, et il ajouta: Il y a bien, pour l'heure, un empêchement qui vient de lui,
Debout sur le seuil de son cabaret, la belle Arlèse regarda s'éloigner le gardian Martégas et, toute chaude encore de la lutte, elle songeait, en renouant ses cheveux: Ah! si ce Pastorel m'avait traitée ainsi, comme je l'aurais aimé, lui!
Pardon, madame!... fit Zanette, pour la peine que je vous donne, bien pardon et «gramaci!» La belle Arlèse eut alors un mauvais sourire. Tu crois donc qu'on va te la rendre? dit-elle. Zanette vit le haineux sourire, l'expression maligne qui, brusquement, rendaient laide la figure de la belle Arlèse. L'enfant jeta autour d'elle un regard de détresse.
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