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Portrait de M. de Bussy Rabutin. Roger de Rabutin, comte de Bussy, mestre de camp de la cavalerie légère, avoit les yeux grands et doux, la bouche bien faite, le nez grand, tirant sur l'aquilin, le front avancé, le visage ouvert et la physionomie heureuse, les cheveux blonds déliés et clairs. Il avoit dans l'esprit de la délicatesse et de la force, de la gaîté et de l'enjoûment; il parloit bien, il écrivoit juste et agréablement. Il étoit doux; mais les envieux que lui avoit faits son mérite l'avoient aigri, en sorte qu'il se réjouissoit volontiers avec des gens qu'il n'aimoit pas. Il étoit bon ami et régulier; il étoit brave sans ostentation; il aimoit les plaisirs plus que la fortune, mais il aimoit la gloire plus que les plaisirs; il étoit galant avec toutes les dames et fort civil, et la familiarité qu'il avoit avec ses meilleurs amis ne lui faisoit jamais manquer au respect qu'il leur devoit. Cette manière d'agir faisoit juger qu'il avoit de l'amour pour elles, et il est certain qu'il en entroit toujours un peu dans toutes les grandes amitiés qu'il avoit. Il avoit bien servi

Au reste, ce n'est point pour justifier Bonaparte que je présente mes doutes. Quel que fût le caractère de Moreau, sa gloire existait réellement, il fallait la respecter, il fallait excuser un ancien compagnon d'armes mécontent et aigri, et le raccommodement n'eût-il même été que la suite de ce calcul politique que Bonaparte voulait voir dans l'Auguste de Corneille, il eût encore été ce qu'il y avait de mieux

Mais il n'avait pas trouvé chez la population strasbourgeoise l'accueil empressé sur lequel il comptait sans doute comme martyr de la bonne cause. Son caractère, naturellement caustique, s'était aigri et il avait fondé deux journaux, le Courrier de Paris et le Courrier de Strasbourg, qui, seuls rédigés alors en français, exerçaient une influence assez considérable sur l'opinion publique

Tel était l'abbé Dumont selon Lamartine, athée et prêtre. Quant aux causes de cet incohérent état d'âme, elles sont expliquées plus loin par un ténébreux récit le curé de Bussière apparaît comme échappé d'un roman d'amour, aigri par ses infortunes et relégué dans une misérable campagne loin du monde qu'il avait tant aimé.

Ces vers m'ont toujours profondément ému. Corneille, aigri par l'envie, rebuté par l'indifférence, y laisse entrevoir toute la fière mélancolie de sa grande âme. Il sentait sa force, et il n'en était que plus amer pour lui de se voir méconnu. Ce mâle génie avait reçu

Par une matinée sombre et pluvieuse du mois de janvier, j'avais quitté cette maison ennemie, le coeur aigri et désespéré, me sentant réprouvée et proscrite, pour me rendre dans la froide retraite de Lowood, si éloignée et si inconnue; ce même toit ennemi reparaissait

Un jour, un seul, son banc le réclama longtemps C'est la première fois! «Sera-ce la dernièreCria le maître aigri dans l'heure prisonnière. Et les plus paresseux riaient, fiers et contents! Ce jour même, aux rayons d'un soleil couleur On trouva deux enfants que l'on croyait perdus.

La petite auberge, dans laquelle j'étais descendu, me fournit un cabriolet conduit par un postillon, visiblement tombé en décadence. Quand je voulus le questionner, je retrouvai dans mon nouveau compagnon une ancienne connaissance. Cependant je ne lui révélai pas tout d'abord qui j'étais. Mon aîné de quelques années seulement, mais aigri par la perte de son métier, menacé de la misère, n'ayant plus qu'une santé ruinée, le pauvre postillon envisageait la vie d'un tout autre point de vue que tous ceux avec qui j'avais lié conversation. Sur toute ma route

Pendant ce temps, les conciliabules allaient leur train dans la cuisine du logis, et mon pauvre esprit était agité et aigri des ennuis et des désagréments qui en résultaient toujours. Cet âne de Pumblechook avait coutume de venir le soir pour causer de moi et de mon avenir avec ma soeur, et je crois réellement (avec moins de repentir que je n'en devrais éprouver) que si alors j'avais pu ôter la clavette de l'essieu de sa voiture, je l'eusse fait avec plaisir. Ce misérable homme était si borné et d'une faiblesse d'esprit telle qu'il ne pouvait parler de moi et de ce que je deviendrais sans m'avoir devant lui, comme si cela eût pu y faire quelque chose, et il m'arrachait ordinairement de mon escabeau (en me tirant par le collet de ma veste) et me faisait quitter le coin j'étais si tranquille, pour me placer devant le feu comme pour me faire rôtir. Il commençait ainsi en s'adressant

Mais ce que j'appréhende surtout, c'est que l'orgueil, aigri par les déceptions probables, ne dégénère en misanthropie, en rancune, en jalousie, d'autant plus facilement que le goût de la science et la soif de l'étude procèdent, chez bon nombre de jeunes filles instruites et de jeunes femmes lettrées, d'un désir de lutte, d'un besoin de concurrence, d'une ambition d'égaler l'homme. Ajoutons que les personnes ardentes et impressionnables assignent, généralement,