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Zweig (Stefan).

« Dieu soit loué! pense-t-il. Maintenant, ils savent ce que c'est que souffrir!...» «Durch Mitleid wissend...», comme chante le chœur mystique de Parsifal... 15 novembre 1917. Vox Clamantis... Jeremias, poème dramatique de STEFAN ZWEIG

«Jérémie est notre prophète, me disait Stefan Zweig, il a parlé pour nous, pour notre Europe. Les autres prophètes sont venus

La guerre a commencé. La foule attend les nouvelles. Elle bavarde, elle happe au vol les paroles qui lui plaisent, ou bien elle les transforme au gré de ses désirs; et, voulant la victoire, elle l'imagine accomplie. Avec un art très souple, Zweig montre comment une rumeur vague se propage dans l'âme hallucinée de la multitude et devient instantanément plus certaine que la vérité. On se communique, de bouche en bouche, tous les détails, les chiffres de la fausse victoire. Le prophète défaitiste, Jérémie, est bafoué. A l'oiseau de malheur, on apprend que les Chaldéens sont écrasés et que leur roi Nabukadnézar est tué. Jérémie, d'abord muet de saisissement, remercie Dieu de ce qu'il a tourné en dérision ses lugubres prophéties. Puis, devant la stupide arrogance du peuple, qui s'enivre grossièrement de la victoire, sans que l'épreuve lui ait rien appris, il le flagelle de nouvelles menaces: «Votre rire durera peu... Dieu le déchirera comme un rideau... Déj

Mais il est des défaites plus fécondes que des victoires, et des douleurs plus lumineuses que des joies. Le poème de Zweig le montre avec grandeur. Au dénouement du drame, Israël écrasé, quittant sa ville en ruines, pour les chemins de l'exil, va