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Mis à jour: 14 juillet 2025


Un rugissement voilé plana, le spelaea secoua sa crinière et commença de descendre. Le lion, en recul, les dents découvertes, lâcha la proie deux secondes, puis, au désespoir, son orgueil fouetté, il revint avec un rugissement plus éclatant que celui de l'adversaire, remit la griffe sur l'élaphe. C'était l'acceptation de la lutte. Malgré sa force prodigieuse le spelaea ne répondit pas tout de suite. En arrêt, replié, il examinait le lion, jaugeait sa force et son agilité. L'autre, avec la fierté de sa race, se tenait debout, tête au vent. Un second rugissement de l'agresseur, une réplique retentissante du lion et ils se trouvèrent

Le spelaea franchit la distance, sa griffe monstrueuse se leva. Elle rencontra les ongles de l'adversaire. Deux secondes, la patte rousse et la patte ocellée se firent face, dans la trêve finale. Puis l'attaque, un emmêlement de mâchoires et de crinières, des rauquements farouches, tandis que le sang commençait de couler. D'abord le lion plia sous l'assaut formidable. Dégagé bientôt, d'un saut transverse il mena une attaque de flanc, et la bataille devint indécise, l'élan du spelaea amorti. Alors, la frénésie des organismes, les secousses de muscles géants, l'indécision des forces éperdues en résultantes fausses, le fourmillement de crinières dans les lueurs du satellite, un déferlement de chairs pareil aux palpitations d'un flot maritime, l'écume des gueules et la phosphorescence des fauves prunelles, les rauquements semblables aux sanglots de tempête sur les chênes. Enfin, d'un coup terrible, le lion fut précipité, alla choir

D'abord le spelaea s'acharna sur le cadavre, sur la chair encore vibrante, dans la volupté de la vengeance et la crainte d'un retour de vie. Enfin, rassuré, il rejeta le lion d'une secousse dédaigneuse, il rugit son triomphe et son défi aux pénombres, les épaules, le thorax saignant de larges plaies. Le jour naissant, une filtration de vif-argent au bas horizon, l'arc du satellite se dépolissant, se vaporisant. Le spelaea, après avoir léché ses blessures, sentant la faim revenir, s'en fut vers la carcasse de l'élaphe. Las, trop éloigné du repaire, il chercha une retraite il pût se repaître

Cependant, fasciné par la magnificence tragique du combat, l'homme contemplait encore le vainqueur, lorsqu'il le vit se diriger sur lui. Un souffle d'épouvante charnelle, d'horripilation, passa sur son être, sans qu'il perdît l'instinct de lutte et de calcul. Il songea que, après un tel combat, avide de repos et de nourriture, sans doute le spelaea n'inquiéterait pas sa retraite.

Puis il s'immobilisa, solide, beau géant humain, héros des âges de lutte, la prunelle lucide. Le spelaea avança, se ramassant, calculant son bond. L'homme, d'une aisance merveilleuse obliqua, laissa passer le monstre, puis, au moment il revenait, de biais, sa massue descendit comme un formidable marteau et des vertèbres craquèrent.

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