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Mis à jour: 1 juin 2025
«À l'aide d'un couteau dissimulé dans son lit, le nain Pizzighini se fait sournoisement une série d'entailles sur le corps, pour que sa sueur de sang annuelle, guettée par trois observateurs, paraisse plus abondante.»
Pizzighini, paresseux et débauché, appréciait fort des bénéfices qui lui coûtaient si peu de peine. Toutes les fois que le sang mouillait
Au moment de son étrange maladie, gui n'allait pas sans être accompagnée d'un accès de fièvre dont l'intensité le forçait de s'aliter, Pizzighini était toujours épié par un groupe de cultivateurs, et, suivant la quantité de sang exsudé, l'allégresse ou la consternation se répandait de proche en proche dans toutes les plaines de la contrée.
Chaque année, au premier jour du printemps, Pizzighini voyait ses pores se dilater sous l'influence climatérique du renouveau, et son corps entier suait du sang.
Quand le pronostic était satisfaisant, les campagnards, certains qu'une superbe récolte leur donnerait de longs jours de repos et de joie, remerciaient le nain en lui envoyant maintes offrandes. Leur superstition faisait de lui une sorte de dieu. Prenant un effet purement météorique pour une cause, ils pensaient que de son plein gré Pizzighini décrétait la bonne ou mauvaise mois son et, en cas de prédiction heureuse, l'incitaient, par la richesse intéressée de leurs dons,
Mais la superstition préservait Pizzighini de toutes représailles, et l'on ne tenta rien contre celui qui, pareil
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