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Mis à jour: 13 juin 2025
Un pli profond barra soudain le front de Madame Norand, tandis qu'une lueur de contrariété traversait son regard. C'est ma petite-fille, Isabelle d'Effranges, répondit-elle sèchement. La fille de votre jolie Lucienne. Oui, la fille de Lucienne, vicomtesse d'Effranges, dit-elle du même ton bref et saccadé.
Madame Norand demeura un instant silencieuse, remuant machinalement les feuillets épars devant elle. Enfin, elle leva d'un mouvement énergique sa tête hautaine.
M. Marnel arriva peu après, apportant quelques livres. Depuis la convalescence d'Isabelle, Madame Norand s'était relâchée de ses principes rigides, et les volumes d'histoire, de poésie, de littérature, judicieusement choisis, avaient été extraits de la bibliothèque par M. Marnel pour venir instruire et distraire la jeune malade. L'excellent homme, par sa gaîté fine, sa bonté inépuisable et ses spirituelles conversations, avait été d'un puissant secours pour aider Isabelle
Dans l'embrasure profonde de l'une d'elles était posé le bureau devant lequel Madame Norand se tenait assise... La robe de chambre en flanelle violet évêque qui enveloppait son corps robuste, accentuait encore son ordinaire apparence de majesté sévère.
C'est vrai, grand'mère, dit-elle d'un accent très ferme. Mes amies sont pieuses, intelligentes, artistes, et près d'elles j'ai senti mon esprit s'ouvrir enfin. Une subite rougeur s'étendit sur les joues pâles de Madame Norand, et, dans ses yeux bruns, étincela une flamme irritée.
La maladie de Madame Norand devait avoir pour Isabelle une conséquence inattendue... Quelques-unes des connaissances les plus intimes de la célèbre femme de lettres étant venues la voir parfois, s'étaient nécessairement rencontrées avec Isabelle. Frappées de sa beauté et de sa distinction, ces dames témoignèrent de leur surprise de la voir ainsi cachée
Madame Norand avait soigneusement enseigné
L'inoubliable et mystérieux bonheur de cette matinée devait avoir laissé un rayonnement sur le beau visage d'Isabelle, car Madame Norand, en la voyant entrer une heure plus tard dans son cabinet de travail, la considéra avec une surprise un peu inquiète.
Bientôt Isabelle fut connue dans tout le Paris littéraire. Madame Norand, très flattée du succès de sa petite-fille près de ses amis, la conduisit dans divers salons où se réunissaient les personnalités les plus en vue du monde des arts et des lettres. Isabelle la suivait docilement, jouissant des satisfactions d'esprit qu'elle trouvait dans ces réunions, mais se refermant instinctivement, comme certaines fleurs
La présence de son hôte lequel n'était autre que M. Marnel avait dû effacer momentanément dans l'esprit de Madame Norand ses idées de surveillance, car Isabelle put faire des visites presque quotidiennes
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