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Myrza, qui passe les trois quarts de son temps

Mais le peuple refusa de lapider Myrza. La vertu, répondit un vieux prêtre d'Esculape, est comme la science: elle est toujours belle, utile et sainte, quelle que soit la bouche qui l'annonce, et nous tirons des plantes les plus humbles que chaque jour le passant foule sur les chemins un baume précieux pour les blessures. Laissez partir cette sibylle; elle vient souvent ici, nous la connaissons et nous l'aimons. Ses fictions nous plaisent,

Myrza mourut en faisant ses petits, et l'on m'a appelé imbécile, grand niais, quand, devant la petite bête morte, j'éclatai en sanglots, sans oser toucher son corps froid et descendre le panier en bas comme un cercueil! J'avais demandé qu'on attendît le soir pour aller l'enterrer. Un camarade m'avait promis un coin de son jardin. Il me fallut la prendre et l'emporter devant ma mère, qui ricanait.

Chez Myrza, la nature imite l'artificiel avec une telle perfection que la petite bête semble sortir de la devanture d'un marchand de joujoux. À la voir avec son ruban bleu et son grelot d'argent, son poil régulièrement frisé, on dirait un chien de carton, et, quand elle aboie, on cherche si elle n'a pas un soufflet sous les pattes.

Comme Myrza achevait les derniers versets de son poëme, des prophètes austères, qui l'avaient entendue, dirent au peuple assemblé autour d'elle: Lapidez cette femme impie; elle insulte

Le petit poëme qu'on va lire fut récité, en vers hébraïques, sous un portique de Césarée, par une femme nommée Myrza, laquelle était une des prophétesses de ce temps-l