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Mis à jour: 20 juin 2025
Par bonheur, l'arrivée de l'infirmier Gauthier coupait court aux discours du soldat anglais, et Lemay et Marcotte reposaient tranquilles le reste de la journée.
Ce ne fut qu'une demi-heure plus tard que l'on apporta une civière pour transporter le pauvre Lemay en dehors du terrain des hostilités. On l'y avait
Le même jour, Lemay monta
Comme on a pu le voir plus haut, Lemay tomba le premier. Lorsque la balle meurtrière le frappa, il était quelque peu en avant de ses compagnons d'armes. Ceux-ci s'arrêtèrent subitement en le voyant tomber et semblèrent hésiter un moment. Le caporal Grave! fut le premier auprès de lui, et le soldat Marc Prieur, qui était attaché au corps d'ambulance, arriva quelques instants plus tard. En les voyant auprès de leur frère blessé, les soldats continuèrent leur marche. Le chirurgien-major Paré et le révérend aumônier furent bientôt sur les lieux. Pendant que le chirurgien examinait la plaie et pâlissait
Aussi quelle différence quand, pour une raison quelconque, il s'absentait de la tente. Aussitôt les soldats anglais qui pouvaient se promener s'approchaient des pauvres Lemay et Marcotte, leur riaient au nez et venaient s'établir au pied de leurs lits pour manger des confitures ou des gelées dont ils se gardaient bien de leur offrir la plus petite partie. Il est bon de remarquer ici que ces douceurs étaient celles envoyées par les dames de Montréal, et dont l'étiquette était enlevée pour être remplacée par une autre
On ne peut guère se figurer les souffrances atroces des malheureux Lemay et Marcotte dans ces voitures d'ambulance improvisées.
S'il est un nom qui rime avec la poésie, C'est celui de l'illustre Octave Crémazie, Le nom d'un barde bien-aimé; D'un barde qui creusa, comme le vieil Horace Dans le champ du génie une profonde trace Que suivent Fréchette et Lemay.
Lemay et Lafrenière, les deux blessés, avaient pris place dans une superbe voiture. Inutile de dire qu'ils ont été l'objet d'une ovation. Les dames leur lancèrent tellement de bouquets, que la voiture en étaient remplie. L'aumônier du bataillon, l'excellent Père Prévost, toujours fidèle au poste, accompagnait les bons enfants.
Les deux noms de Lemay et de Marcotte, resteront gravés sur le cadre d'honneur du 65ème et auront une place glorieuse dans les annales de notre histoire.
Lemay l'eût intitulé: «Un rayon de mon pays!» Et il aurait eu raison: gouttelette claire où le soleil avait mis un peu de lui-même en un grouillement d'or! Quelques instants lui suffirent
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